Mehdi Bennani : Une forte dose de passion & de ténacité

by La Rédaction

Il a fait du sport automobile, sa passion de toujours, sa profession, limant à temps plein le bitume des différents circuits du championnat du monde des voitures de tourisme. Une discipline exigeante placée sous la houlette de la Fédération Internationale de l’Automobile (F.I.A.). Seul objectif de ce pilote adulé par les aficionados du sport automobile dans le Royaume : porter haut et fort les couleurs du drapeau national sur autant de circuits que possible et décrocher tôt ou tard le titre suprême.      

Comment ne pas s’intéresser au sport automobile quand, depuis son plus jeune âge, le jeune Mehdi Bennani a été bercé au rythme des exploits sportifs de son père, amateur de deux-roues et champion du Maroc de motocross à plusieurs reprises. Il faut y ajouter ceux de sa mère, Samira Bennani, un pilote de circuit ayant au fil des courses fait valoir son adresse au volant des bolides qu’elle a pilotés. Faut-il souligner que cette dernière fut l’une des rares femmes arabes et africaines à avoir remporté un championnat de course automobile sur circuits de vitesse. Mehdi Bennani pouvait-il en réchapper ? Pas le moins du monde, pour le plus grand plaisir de ce natif de la ville de Fès et pour celui de ses parents, heureux de lui faire partager leur passion commune. Ecumant l’asphalte des quelques pistes du Royaume au volant de son kart, Mehdi en profita pour acquérir un maximum d’expérience, grâce aux conseils avisés de ses parents.

C’est en 1999, à l’âge de 16 ans, que les choses sérieuses commencèrent avec une première participation au championnat national de karting. Le jeune homme n’a pas fait dans le détail, s’octroyant dès sa première course sa toute première victoire. De bon augure pour la suite de sa carrière qui ira crescendo. En témoigne la saison amorcée en l’an 2000, où il passe allègrement d’une monture à l’autre avec autant de succès. C’est l’époque ou Gilbert Guzzo, autre passionné inconditionnel de l’automobile en général et des sports automobiles en particulier, concocte, selon un cahier des charges précis, une formule automobile nationale abordable financièrement pour les pilotes intéressés. Une formule qui s’est greffée au championnat national des circuits marocain. L’arme absolue à cette époque pour les nouveaux récipiendaires de cette formule de promotion n’est autre qu’une Fiat Palio préparée dans les règles de l’art. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce trophée que Mehdi multiplie les accessits au podium, notamment lors de la course d’Ain Sebaa. Du baquet d’une Palio à celui d’une Renault GT Turbo, il n’y a qu’un pas que le jeune homme franchit allègrement pour, là aussi, briller sur circuits. L’éclectisme au volant étant l’un de ses points forts, il poursuit son ascension en karting catégorie 125 cm3, s’adjugeant en fin de saison le titre de Champion du Maroc. De quoi lui donner des ailes pour la saison suivante, avec plusieurs participations au Championnat d’Europe de Karting 100 ICA. Il décroche la deuxième place du podium en Belgique avec, en prime, un record du tour du circuit au volant de sa machine. 

Une carrière internationale

Accumuler de l’expérience, découvrir de nouvelles formules de promotion à même de révéler au grand jour son talent, telle est en 2002 le leitmotiv de Mehdi Bennani, vainqueur de la filière FFSA (Fédération Française du Sport Automobile)- Formule Renault Elf Campus, un programme servant à détecter les talents de demain, notamment en monoplace. Il s’y illustre à plusieurs reprises devant quelques ténors de la catégorie de l’époque, au rang desquels Julien Poncelet. Eclectisme, disions-nous : le pilote marocain intègre courant 2004 la très réputée « Asian Formula BMW Championship », puis de 2005 à 2006, les « World Series by Renault ». En 2007, changement de programme, puisqu’il s’engage dans le très relevé Championnat d’Europe de Formule 3000, intégrant le Team Elk Motorsport. Une saison émaillée de quelques temps forts dont une quatrième place au Nürburgring et une sixième place à Budapest. Il participe en 2008 au 24 Heures de Dubaï au sein du Team Duller, au volant d’une BMW M3 GTR. Hélas, la sortie de piste de son co-équipier ruine ses chances de bien figurer dans sa catégorie. 

L’appel du WTCC

Etre à même de tout piloter, vous l’aurez remarqué, Mehdi Bennani sait le faire. Ainsi, poursuivant méthodiquement son ascension dans les hautes sphères du sport automobile mondial, il décide, en 2009, de s’intéresser à une discipline de plus en plus médiatisée, d’un niveau très relevé sportivement et placée sous l’égide la F.I.A., la haute instance du sport automobile mondial. Il intègre en début de saison le cercle très fermé des pilotes du WTCC où il côtoie, au volant de sa Seat Leon, quelques légendes de la discipline, au rang desquels Gabriele Tarquini, Yvan Muller, Tiago Monteiro ou Robert Huff. Un apprentissage empreint de sagesse qui permettra au pilote marocain de disputer quatre courses dont celles de Marrakech (où il monte sur la 3ème marche du podium), de Pau, de Porto et d’Imola. S’investir dans cette discipline qui semble lui convenir à merveille, c’est ce que fera Mehdi Bennani. En 2010, il  est engagé pour toute la saison au sein de l’écurie Wiechers-Sport avec comme monture une BMW 320 SI. C’est en 2011 qu’il rejoint son équipe actuelle, le Proteam BMW, avec laquelle il tentera de s’illustrer à maintes reprises tout au long de ses deux dernières saisons. Il a d’ailleurs obtenu ses meilleurs résultats l’an dernier avec, entre autres, la dixième place du Championnat Pilotes. Toujours est-il que son début de saison à Monza en 2013 n’a pas été à la hauteur de ses espérances lors des deux courses disputées. Une contre-performance qui ne saurait en rien entraver la détermination de Mehdi Bennani qui aura à cœur de briller chez lui, sur le circuit Moulay El Hassan, devant un public qui lui est totalement acquis. Attendez-vous à voir de très nombreuses exclamations et autres encouragements au passage de la BMW 320 TC portant le n°25. Car finalement, la ténacité dont font preuve Mehdi Bennani et son entourage à vouloir persévérer dans une discipline de renom et dont l’intérêt sportif ne se dément pas est tout à son honneur. Les efforts consentis pour se maintenir à ce niveau de compétitivité finiront tôt ou tard par payer. 

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