Henri Belolo : Le Casablancais aux tubes planétaires

by La Rédaction

Lui, c’est Henri Belolo, « born and raised » à Casablanca comme disent les Anglo-Saxons. L’un des producteurs les plus prolifiques et les plus ingénieux de l’ère de l’industrie musicale, capable de transformer tout ce qu’il touche en disques d’or. Pourtant, rien ne prédestinait le petit Henri, juif marocain ayant grandi dans le Casablanca des années 50, à se hisser à la tête d’un empire aux millions d’albums vendus. Rien, si ce n’est un incommensurable amour développé pour les musiques noires américaines diffusées sur les ondes de la TSF par la base américaine de Port Lyautey. C’est ainsi qu’après être monté à Paris pour suivre des études de commerce, Henri bifurque rapidement vers le domaine du music-hall, s’improvisant producteur chez Barclay où, très vite, il fait ses preuves au point de se sentir à l’étroit dans un marché de la musique français encore balbutiant. Il le sait, son « ticket to ride », c’est aux États-Unis qu’il le poinçonnera. En 1975, Il joue son va-tout, prend l’avion avec 22.000 dollars pour la Pennsylvanie, où, avec son acolyte Jacques Morali, il fonde les Ritchie Family. Premier disque, premier tube planétaire : « Brazil ». Le Billboard inaugure une rubrique disco rien que pour les tubes des Ritchie Family. S’ensuivent les Village People et leurs « YMCA » historique et autres « Macho Man », « In the Navy », etc. Le genre disco s’épuisant, Henri enchaîne dès 1983 sur le hip hop en produisant « Street dance », 5 millions d’albums vendus. A l’avènement des années 90, Henri s’intronise avec succès Pape de la dance music. Les années 2000 verront sa société de production, Scorpio Music, continuer de sortir succès sur succès grâce à la relève assurée par ses deux fils désormais aux commandes de l’entreprise.

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