Voilà une découverte majeure. En effet, une équipe de chercheurs français vient d’identifier un marqueur (protéine) permettant de différencier les cellules « dormantes » infectées par le VIH de celles qui sont saines. Cette découverte ouvre la voie aux scientifiques à la possibilité d’éliminer le virus latent et pourrait un jour mener à un remède.
Cette découverte, fruit d’un travail commun entre les chercheurs du CNRS et de l’Université de Montpellier, rassemblés au sein de l’institut de génétique humaine, a été dévoilée ce mercredi dans la revue scientifique Nature, rapporte le journal Le Parisien.
Les tentatives pour guérir le VIH ont été contrecarrées par un type particulier de cellules dites « réservoirs » qui, en hébergeant le virus, sont responsables de la persistance du virus même chez les patients sous traitement antirétroviraux. Mais cela pourrait bientôt changer avec l’identification d’une protéine appelée CD32a présente uniquement à la surface des lymphocytes infectés. Cette protéine agit comme un marqueur des cellules T ‘’dormantes’’ abritant le virus en latence.
«Grâce à cette avancée, on va pouvoir imaginer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de cibler et détruire les cellules infectées. C’est un petit rêve qui se concrétise et une nouvelle piste pour éliminer le virus puisqu’on va pouvoir – enfin – le cibler», résume Monsef Benkirane, directeur de l’institut de génétique humaine.