Douja Belkhayat, influenceuse et créatrice de contenus

by La Rédaction

“ Les gens nous suivent pour interagir avec nous, et non avec une tierce personne  ”

   

Wonder Woman, elle plaît de par son engagement et sa bonne humeur constante. Sur les réseaux sociaux, sa communauté est comme une seconde famille qui suit ses coups de cœur, sa passion pour la mode et sa passion pour sa famille. De la banque d’affaires au blogging, rencontre avec Douja Belkhayat, la fée d’Instagram. 

Qu’est-ce que le métier d’instagrameuse/influenceuse?

Instagrameuse, c’est une personne qui publie du contenu sur Instagram. Influenceuse, c’est un terme utilisé pour désigner des personnes qui sont suivies pas une large communauté et qui influencent, plus ou moins, le comportement de ces personnes-là, à travers leurs achats. Ou leur mode de vie. Je dirais que le mot plus approprié de nos jours, c’est créateur de contenus. Le métier consiste à créer du contenu pour les marques avec lesquelles on collabore. On est suivis par une large communauté qui nous fait confiance, avec qui on interagit au jour le jour. Les marques font appel à nous pour promouvoir leurs produits, à travers notre plateforme, tout en étant convaincus du produit bien sûr. C’est ce qui en fait un métier. 

Comment est venu à vous ce métier ?

J’ai un compte Instagram depuis 2011. Bien avant que ce soit tendance ou connu au Maroc. J’ai été en banque d’affaires pendant 9 ans, j’ai toujours été dans la finance de marché. C’est un milieu assez masculin. Étant fan de mode, ce n’était pas un environnement où je pouvais m’habiller comme je voulais. Me maquiller comme je le souhaitais. Pour moi, Instagram est devenu une échappatoire, le weekend ou en soirée pour publier des looks, que je n’avais pas l’habitude de porter dans mon environnement de travail. Au départ, c’était publier des photos de mes looks, de mes accessoires, de mes tutos beauté. Ma communauté à commencer à s’agrandir et cela a commencé à intéresser certaines marques pour des placements de produits. Ces marques m’ont approché et m’ont demandé d’en parler plus en détails à ma communauté en échange d’une rémunération ou de produits. Une collaboration a mené à une autre. Cela a généré des revenus, ce qui m’a permis de quitter mon emploi à la banque et de me consacrer à temps plein au blogging. Cela fait 3 ans que j’ai quitté mon métier en banque. 

Quelles sont les qualités d’une bonne instagrameuse ?

Les qualités d’une bonne instagrameuse, serait sa capacité à interagir avec sa communauté, donc l’engagement qu’elle crée avec les personnes qui la suivent. Un contenu de qualité, une création de contenus variée. Et un contenu organique ou authentique. 

Quelle est votre routine ? Votre journée type ?

Le matin, je me lève tôt, j’accompagne mes filles à l’école. Je vais faire mon sport .Je rentre à la maison pour me préparer, répondre à mes emails, créer le contenu que je dois créer pour certaines marques ou autres. J’honore mes rendez-vous, qui sont majoritairement à Casablanca, donc pas mal d’aller-retour Casa -Rabat. Et depuis 4 mois, m’occuper de mon bébé, en plus de tout cela. Généralement, ma journée type se résume à cela, sauf quand il y a des évènements ou des shootings. 

Quelle est votre particularité ? Votre plus ?

Je dirais que c’est la passion pour le partage. J’ai commencé à faire cela bien avant que ce soit un métier. J’adore partager des looks, interagir, recevoir des témoignages, échanger. Cela me nourrit. C’est vraiment quelque chose qui me pousse à partager encore plus. Je partage aussi ma relation avec mes filles, mon quotidien avec elles, voir que certaines personnes s’en inspirent positivement, ça me touche. Je reçois de beaux témoignages. J’aime beaucoup ce que je fais. Ma communauté dirait que mon plus, c’est Leyna, ma cadette. C’est la chouchoute de ma communauté. Mes enfants font partie de mon univers, je les montre de temps à autre. Je n’irai pas jusqu’à leur créer des comptes personnels pour les «starifier» ou autre. Mais elles font partie de mon tout. Je les montre. Surtout Leyna, petit piment de Cayenne de notre famille. 

Comment gérez-vous votre communauté?

Je me gère toute seule. J’entends de plus en plus que certaines influenceuses ont des managers pour gérer leurs comptes. Ce que je trouve un peu absurde dans le sens que les gens nous suivent pour interagir avec nous, et non avec une tierce personne. Cela me prend beaucoup de temps pour répondre à tout le monde. Le plus important c’est d’échanger, de répondre. 

Qu’est-ce que cette pandémie a changé?

Beaucoup de choses ! Plusieurs entreprises se sont dirigées vers la digitalisation. Toutes les personnes ayant une boutique physique, ont dû switcher en ligne pour continuer à développer leur commerce. On a été sollicité encore plus par des marques pour la promotion en ligne.

Petite, que rêviez-vous de devenir ?

Je rêvais de devenir styliste. De créer des vêtements. Mes parents étaient dans l’univers du textile. Petite j’allais à l’usine, je dessinais des vêtements et les faisait faire. Pour mes copines et moi. Par la suite, j’ai compris que pour gagner de l’argent, il fallait bosser en finances. Je me suis mise en tête d’avoir un Master dans la finance. Mais le milieu de la mode m’a rattrapée. J’ai rejoint l’univers des réseaux sociaux. Cela rejoint un peu ce que je voulais faire, pas dans le sens où je crée, mais ça fait partie de ma passion aussi. 

Comment vous voyez-vous évoluer ?

Je vis au jour le jour. Projet par projet. J’ai pas mal de projets en tête que je porte depuis des années. Mon dernier projet était mon bébé. Dans le futur, je me dirigerais bien vers l’audiovisuel. 

Quelle est votre plus grande passion ?

La mode ! Ma famille est ma passion, j’adore être entourée de ma famille. C’est ce que je fais en ce moment d’ailleurs !

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