Le 31 mai 2025, le Paris Saint-Germain a enfin gravé son nom au panthéon du football européen en s’offrant une victoire écrasante contre l’Inter Milan (5-0) en finale de Ligue des champions. Une consécration attendue depuis 2011, date du rachat du club par Qatar Sports Investments, bras armé du soft power qatari. Ce succès n’est pas seulement celui d’un club mais aussi celui d’un projet d’envergure, soigneusement planifié et audacieusement financé.
Depuis l’arrivée du Qatar, le PSG s’est transformé : recrutement de stars mondiales comme Ibrahimović, Neymar, Mbappé ou Messi, domination sans partage en Ligue 1, modernisation des infrastructures, et surtout, structuration d’un club devenu l’un des plus influents du football mondial. Mais malgré une finale en 2020 et plusieurs demi-finales, l’Europe semblait insaisissable. Il aura fallu un changement de cap stratégique, sous la direction de Luis Enrique, pour enfin bâtir une équipe équilibrée et cohérente. Loin du bling-bling, ce PSG version 2025 mise sur un jeu collectif fluide, incarné par des talents comme Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Achraf Hakimi.
La question centrale persiste : le Qatar a-t-il atteint ses objectifs avec le PSG ? Une émission récente de RFI s’est penchée sur cette interrogation. Elle met en lumière le fait que le projet dépasse largement le cadre sportif. Pour le Qatar, le PSG est devenu un outil de rayonnement international, une vitrine qui reflète une image de modernité, de puissance et de maîtrise. Et les chiffres parlent : selon plusieurs estimations économiques, la valeur du club aurait été multipliée par soixante depuis son acquisition, passant d’environ 70 millions d’euros à plus de 4 milliards aujourd’hui. Ce n’est plus seulement un club de football, c’est une marque globale, déclinée sur tous les continents, avec des boutiques, des partenariats commerciaux et une identité forte, reconnaissable entre mille.
En somme, la victoire en Ligue des champions vient sceller la réussite d’un projet pensé sur le long terme. Sportivement, le PSG a enfin atteint le sommet. Économiquement et diplomatiquement, le Qatar peut se targuer d’avoir transformé un club en marque mondiale, et un investissement en levier stratégique d’influence.