Un acteur, une carrière

by La Rédaction

« Immerger totalement dans un autre personnage et expérimenter la vie à travers lui sans courir le risque de subir des conséquences réelles, eh bien, c’est un moyen peu coûteux de faire des choses que vous n’oseriez jamais faire vous-même. » Robert de Niro

Élève du célèbre Actors Studio, avant de découvrir le monde du cinéma la star commence sa carrière sur les théâtres de Broadway. À 20 ans à peine, il obtient son premier rôle dans The Wedding Party, de Brian De Palma (1963), aux côtés de son amie Jill Clayburgh. De Niro impressionne Brian De Palma en improvisant alors qu’il n’a pas 20 ans. En 1965, il apparait dans Trois chambres à Manhattan de Marcel Carné, puis en 1968, dans Greetings à nouveau réalisé par De Palma. Vers  1973, commence son ascension  quand il travaille avec Martin Scorsese sur le film Mean Streets. Il enchaîne avec Francis Ford Coppola sur Le Parrain 2, lorsqu’il prête ses traits au personnage de Vito Corleone, incarné par Marlon Brando dans le premier opus, le Parrain. Pour sa performance, le jeune acteur remporte l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

Rapidement, De Niro devint le symbole du New Hollywood et le favori des « gosses de cinéma », cette génération de réalisateurs – Martin Scorsese, Francis Coppola, Michael Cimino et De Palma – issus des écoles de cinéma des années 1960.

Robert De Niro apparaît comme un acteur exceptionnel. Sa capacité à se transformer d’un punk de rue nerveux en un musicien sarcastique ou en un élégant magnat était absolument magique, d’autant plus qu’il se cachait derrière ses personnages et refusait de révéler son personnage insaisissable «Bobby est un putain de caméléon! Avait dit De Palma, qui a réalisé son portrait extravagant d’Al Capone dans Les Incorruptibles. De Palma et lui sont devenus amis. De Palma a recommandé le scénario de Paul Schrader de Taxi Driver à De Niro. « C’est la matière la plus forte que je n’ai jamais lue. Je ne pensais pas que le film serait jamais fait. Mais si quelqu’un pouvait le faire, ce serait Bobby. » À cette époque, De Niro écrivait son propre scénario, sur un assassin potentiel, mais il ne le dit pas à De Palma. « Il faut des années pour connaître Bobby, car il passe tellement de temps en silence. »

La préparation minutieuse de De Niro aux rôles est devenue légendaire. Il s’est exercé sur la manipulation d’un pistolet pour le rôle de Taxi driver (1976); il a eu des callosités au pouce en apprenant à jouer du saxophone pour New York (1977). Liza Minnelli a déclaré qu’elle n’oublierait jamais le travail intensif de De Niro sur la musique pour New York «Je quittais le studio vers minuit et j’entendais les pleurs d’un saxophone. En tant que musicien, il était fabuleux. C’est ainsi qu’il a trouvé le personnage – à travers la musique. Pour obtenir son Oscars comme meilleur acteur dans Raging Bull le drame sportif sorti en 1980, il a passé un an sur le ring, jusqu’à ce qu’il puisse boxer comme Jake La Motta. June Guterman, son assistante sur Raging Bull, explique: «Il ne brise jamais le personnage. Même lorsque le tournage est arrêté. » Puis il alla jusqu’à détruire le physique élégant et musclé qu’il avait construit en se gavant de pâtes et de glaces jusqu’à ce qu’il ait pris 50 livres afin de jouer le combattant vieillissant avec plus de précision. « Je pense que je dois gagner le droit de jouer un rôle», a-t-il déclaré.

Elia Kazan est le seul réalisateur à avoir travaillé avec Marlon Brando, James Dean et De Niro, qu’il a dirigés dans The Last Tycoon. Lors d’une interview, il a déclaré : « Brando était un esprit libre et rebelle, rebelle à l’esprit bourgeois des années 1940-1950. Dean représentait la libération de la colère contre les parents, le ressentiment envers les parents pour comprendre. Jimmy était boudeur – désagréable, en fait. Je ne l’aimais pas beaucoup. Mais De Niro — De Niro est un certain nombre de choses en même temps. Il est un homme de la rue et pourtant, il est un homme très sensible.

Il y a beaucoup de gens en lui. Il trouve la libération et l’épanouissement en devenant d’autres personnes. C’est son plaisir, sa joie. Il a trouvé sa solution pour vivre, dans le travail. Je n’ai jamais vu un gars qui a travaillé aussi dur. »

En 1983 avec La Valse des pantins Robert De Niro goutte à la comédie noire.

Après cinq longs-métrages à succès, l’acteur s’émancipe de Scorsese pour tourner quelques chefs-d’œuvres : en 1984, Sergio Leone le dirige dans Il était une fois en Amérique ; en 1985, il fait partie de la distribution principale de l’expérimental et acclamé Brazil, de Terry Gilliam, où il prête ses traits à Archibald « Harry » Tuttle ; en 1987, il retrouve Brian De Palma pour le polar Les Incorruptibles, aux côtés de Kevin Costner et Andy Garcia, où il incarne Al Capone.

Il collabore aussi avec des cinéastes européens : Roland Joffé pour le drame britannique Mission, en 1986, avec Jeremy Irons ; Alan Parker pour le thriller Angel Heart : Aux portes de l’enfer en 1987 ; David Jones pour le drame Jacknife, en 1989 ; et l’Irlandais Neil Jordan l’amène à la comédie pure avec Nous ne sommes pas des anges, qui constitue un rare échec pour cette décennie, âge d’or de sa carrière. Cette même année, il co-fonde sa propre société de production, Tribeca Productions, du nom de TriBeCa, le quartier de New York dans lequel il vit.

L’année 1990 marque ses retrouvailles avec Martin Scorsese pour leur sixième collaboration, Les Affranchis, un classique instantané ; suivi dès 1991 des Nerfs à vif, qui lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Il forme également des couples de cinéma fameux : en donnant la réplique à Meryl Streep pour la romance Falling in Love, d’Ulu Grosbard, en 1984 ; puis dans le registre de la buddy comedy pour Charles Grodin dans le culte Midnight Run, de Martin Brest, en 1988.

Parallèlement, il continue à partager l’affiche avec des acteurs issus d’univers différents : Jane Fonda pour la romance Stanley & Iris, de Martin Ritt, cependant un échec critique ; et le drame L’Éveil, de Penny Marshall, avec Robin Williams.

Son aura lui permet ensuite de porter des projets risqués : il est dirigé par Irwin Winkler dans deux drames noirs : La Liste noire, en 1991, et La Loi de la nuit en 1992. Il s’aventure aussi sur le terrain de la comédie dramatique avec Hollywood Mistress, de Barry Primus, puis Mad Dog and Glory, de John McNaughton ; et en 1993, il participe au drame Blessures secrètes, de Michael Caton-Jones, où il côtoie un jeune Leonardo Di Caprio.

Et voilà que Robert De Niro prend des risques inédits: il tient un rôle secondaire dans la grosse production Backdraft, de Ron Howard ; prête ses traits à La Créature dans Frankenstein, de Kenneth Branagh, en 1994. Et surtout passe derrière la caméra : il réalise et joue dans le drame Il était une fois le Bronx. Cet essai est acclamé par la critique et est multi-récompensé.Il retrouve par la suite Martin Scorsese pour la septième fois pour le premier rôle dans Casino, où il est entouré de Sharon Stone et Joe Pesci. C’est un nouveau succès critique et commercial. Mais cette année 1995 est aussi marquée par la sortie du polar urbain Heat, de Michael Mann, où il est confronté pour la première fois à un autre acteur désormais iconique, Al Pacino. Un autre grand succès.

En 1996, il enchaîne trois productions différentes : il porte le thriller Le Fan, de Tony Scott, puis est entouré de Dustin Hoffman, Jason Patric et Brad Pitt pour le controversé drame judiciaire Sleepers, de Barry Levinson, et retrouve Leonardo Di Caprio et Meryl Streep dans le drame Simples Secrets, où il se contente d’un rôle plus secondaire.

En 1997, il enchaîne trois œuvres différentes : le crépusculaire Cop Land, de James Mangold, porté par Sylvester Stallone ; retrouve Barry Levinson et Dustin Hoffmanpour la comédie Des hommes d’influence ; et fait partie de la distribution de quatre étoiles réunies par Quentin Tarantino pour son polar Jackie Brown.

L’année 1998 marque un tournant : il est dirigé par Alfonso Cuarón, dans le polar De grandes espérances ; donne la réplique à Jean Reno dans le thriller d’action Ronin, de John Frankenheimer, et enfin entame le tournage d’une comédie annonçant le virage de la décennie suivante.

En 1999 sort Mafia Blues, mis en scène par le vétéran de la comédie Harold Ramis, et dont il partage l’affiche avec Billy Cristal. En parrain dépressif, il livre une interprétation comique surprenante, multipliant les références aux performances les plus emblématiques de sa carrière. L’échec critique et commercial de la comédie dramatique Personne n’est parfait(e), de Joel Schumacher, passe du coup inaperçue.

De Niro & Coppola

Le parrain II

1975, Robert De Niro remporte l’Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation fascinante du jeune Corleone dans Le Parrain, deuxième partie.Dans le film, il ne parlait que huit mots d’anglais. Le reste, il le parlait dans un dialecte sicilien impeccable, qu’il maîtrisait bien. Également en préparation du rôle, il a visionné cinquante fois la performance de Brando en tant que parrain vieillissant. Il aurait choqué le directeur du parrain, Francis Coppola, en posant des questions sur le personnage pendant le tournage. « Je ne voulais pas imiter Brando », a expliqué De Niro, « mais je voulais faire croire que je pouvais être lui comme un jeune homme. C’était comme un problème mathématique ».

La critique new-yorkaise Pauline Kael a écrit: «De Niro a l’audace physique, la grâce et l’instinct de devenir un grand acteur, peut-être aussi grand que Brando.

« Je doute qu’il sache à quel point il est bon », a déclaré Marlon Brando en parlant de De Niro.

 

De Niro & Martin Scorsese

Little Italy

Ce fils d’immigrants, a été élevé dans la Petite Italie à New York. Il a rencontré De Niro lors d’une fête de Noël organisée en 1971 par le journaliste Jay Cocks et son épouse, l’actrice Verna Bloom. “Je lui ai dit:“ Hé! N’avais-tu pas l’habitude de traîner dans Hester Street? « Bobby ne répondit pas, il me fixa du regard – il ne te regardait pas, il te considérait – alors je me suis retourné. Puis je me suis souvenu: «C’était Kenmare Street, le gang de Kenmare.» Et Bobby dit: «Hé hé!» Je ne l’avais pas vu depuis 14 ans. »

Les deux hommes s’entendent tout de suite. Scorsese avait déclaré au sujet de leur entente: «Nous avons travaillé ensemble de manière si intime – comment puis-je dire ça non? – il y a certaines choses auxquelles nous avons un rapport émotionnel qui ne peuvent pas être expliquées. Ouais, Mean Streets était à propos d’un quartier et de garçons en train de devenir majeurs, mais c’était plus que ça, tout comme Raging Bull était plus qu’une simple image de boxe. Cela concernait des choses très élémentaires – une sorte de brutalité qui pourrait se produire non seulement dans un ring, mais aussi dans un bureau ou une chambre à coucher. « 

 

Les femmes dans la vie de de Niro

  BLACK & WHITE

De Niro a été marié deux fois dans sa vie. Un premier mariage en 1976, avec Diahnne Abbott, une actrice et chanteuse qui a joué aux côtés de Niro dans Taxi Driver. Leur mariage a survécu un peu plus d’une décennie. Ils ont adopté Drena, la fille biologique de son épouse. Ils divorcèrent en 1988. L’union entre Niro et Abbott a donné naissance à un fils nommé Raphael. La deuxième relation amoureuse sérieuse de Robert était avec le mannequin Toukie Smith. Bien qu’ils n’aient jamais été mariés, ils eurent des fils jumeaux (1995) nommés Aaron Kendrick et Julian Henry de Niro, obtenus par fécondation in vitro et mis au monde par une mère porteuse.

Robert De Niro épouse l’actrice et femme d’affaires philanthrope, Grace Hightower. Ils se marient en 1997. En relation avec elle depuis 10 ans déjà. Il l’avait rencontrée en 1987 dans un restaurant à Londres, où Hightower travaillait comme hôtesse. Ils eurent un fils, Elliot, né en 1998 et qui est autiste, ainsi qu’une fille, Helen, née d’une mère porteuse en décembre 2011.

Après plus de 30 ans de vie commune, Robert De Niro décide de se séparer de Grace. A quelques jours d’envoi du FIFM 2018, la nouvelle défraie la chronique internationale. Selon le magazine People, ce serait lui qui aurait demandé le divorce. Affaire à suivre…

 

La fortune de De Niro

Money talks

Robert de Niro a commencé à gagner des millions de dollars par rôle à partir du milieu des années 90. Il a obtenu environ 14 millions de dollars pour Ronin (1998) et 8 millions de dollars pour Analyze This (1999). Ces chiffres ont augmenté au début du nouveau millénaire. Pour la suite de ce dernier, Analyze That (2002), Niro a rapporté 20 millions de dollars, chiffre qui est devenu régulier pour lui. Il a gagné le même montant pour des films récents comme Meet the Fockers (2004) et sa suite en 2010, Little Fockers.

Pourtant, il semblait ne pas s’intéresser à l’argent ni savoir comment gérer sa nouvelle richesse. Aujourd’hui, De Niro investit dans le Columbus Café à Manhattan, dans un appartement à Rome, dans une maison de Bel Air, dans un brownstone de Greenwich Village, dans une maison de plage de Montauk et dans un loft somptueux à TriBeCa, avec Mikhail Baryshnikov. à quelques pâtés de maisons du loft de Martin Scorsese. Scorsese et lui ont noué l’une des alliances les plus créatives de l’histoire hollywoodienne. Ils ont fait cinq films ensemble.

Ses revenus vertigineux l’ont depuis mis sur le radar de magazines tels que Forbes, qui avait autrefois estimé ses revenus entre 2002 et 2004 à plus de 80 millions de dollars. Les calculs de Forbes révèlent que Robert De Niro a réalisé plus de 100 millions de dollars de recettes entre 2009 et 2012.

Il est copropriétaire de TriBeCa Productions, qui gère le célèbre et très populaire Tribeca Film Festival, qui génère un chiffre d’affaires annuel de 600 millions de dollars.

Robert De Niro est aussi un investisseur important dans les hôtels de luxe.

Shelley Winters raconte De Niro

Bloody Mama

J’ai rencontré Robert De Niro au milieu des années soixante, au bar de Jimmy Ray, sur la huitième avenue à New York. «Nous avons été présentés par Sally Kirkland. Bobby avait environ dix-neuf ans – des yeux maigres, très doux et sombres. Il n’a pas dit grand chose. Il avait très peu d’argent et se promenait en ville en vélo ». Peu de temps après l’avoir rencontré, Kirkland et Moi et avons vu De Niro jouer dans une pièce à Broadway intitulée Glamour, Glory et Gold. Il a joué une grande variété de rôles.

Kirkland dit: «Il était électrisant. Totalement différent dans chaque partie. Je suis allé dans les coulisses et je lui ai dit: « Tu es le plus grand acteur depuis Brando et tu vas devenir une grande star. » après, Bobby m’a téléphoné et demandé encore et encore: « Penses-tu vraiment que je suis bon ? Tu penses vraiment que je suis bon?». Par la suite, Winters a commencé à emmener De Niro à des fêtes et à le présenter à ses amis, et elle a fait en sorte qu’il soit observateur à l’Actors Studio. « Il n’aurait jamais auditionné pour Lee, il ne voulait pas. »

Bobby avait ce portofolio qu’il emporterait avec lui lors d’auditions vingt-cinq images de lui sous divers déguisements. Des fois, il ressemblait à un dirigeant homme d’affaires de Manhattan, dans un autre, un professeur avec des lunettes et une barbichette, dans un autre, un chauffeur de taxi – pour prouver aux directeurs de casting qu’il n’était pas ethnique. Et il aurait toujours avec lui une pile de romans de poche: des idées de personnages qu’il pourrait éventuellement jouer pourraient se transformer en scénarios pour lui-même. Il était totalement concentré sur son travail. » Une fois, Kirkland soupa avec la mère de De Niro et lui demanda :« Quel est le secret de la réussite de Bobby? » La mère de De Niro a répondu:«Force et volonté ».  Auparavant, Winters l’avait fait jouer dans le film Bloody Mama, à propos de la criminelle légendaire Ma Barker et de ses quatre fils psychopathes, qui avaient terrorisé le Sud dans les années 1930. De Niro était Lloyd Barker, un tueur sadique, toxicomane à la morphine, qui mourut finalement d’une overdose.

Winters a déclaré : « Bobby est parti tôt pour les Ozarks afin de pouvoir enregistrer les accents. Entrer dans le personnage » Winters et lui se sont battus, se souvient-elle. « Je pensais qu’il se concentrait trop. Je veux dire, ce qu’il a fait à son corps ! C’est un sorcier. Il peut rougir ou devenir blanc comme ça ! Il refusa de manger et ne buvait que de l’eau – il avait perdu 30 livres. Juste pour ressembler à un toxicomane ».

 

Robert de Niro Vs Donald Trump

La guerre sans fin

Robert De Niro n’abandonnera pas sa croisade contre Donald Trump. L’acteur de Taxi Driver était présent lors de la cérémonie des Tony Awards, qui récompense chaque année les meilleures pièces de théâtre américain. Sur scène pour présenter le spectacle de Bruce Springsteen, il a profité du direct de l’émission pour déclarer: «J’aimerais dire une chose: Fuck Trump! Ce n’est plus Trump ça suffit, c’est Trump, on t’emmerde!». Le public du Radio City music-hall de New York a salué son insolence par une ovation bruyante pendant que Robert De Niro levait ses poings vers le ciel en signe de protestation.

Le parrain n’en est pas à son premier coup d’essai. Pendant la campagne de 2016, il avait déjà posté une vidéo où il traitait Donald Trump de gros con et de porc, parmi d’autres insultes.

« Il aimerait coller son poing dans la gueule des gens ? C’est moi qui aimerais lui coller mon poing dans la gueule », avait également lancé De Niro, en référence à une menace proférée par Trump contre les protestataires qui perturbaient ses meetings électoraux. Puis, en 2017, il avait qualifié le gouvernement Trump de « comédie tragique et crétine ».

Démocrate, c’est la première fois que le célèbre acteur s’implique autant dans la politique du pays. Allant même jusqu’à interdire au président de manger chez Nobu, sa chaîne de restaurants.

 

Les rumeurs sur de Niro

Le vrai & le faux

Selon David Puttnam, actuellement à la tête de Columbia Pictures « Robert De Niro prend très bien soin de son corps ». Des histoires ont commencé à circuler à Hollywood au sujet de De Niro et de la cocaïne, notamment lors du tournage de Falling in Love avec Meryl Streep. « Mais c’est absurde! », s’est exclamé le réalisateur, Ulu Grosbard. « Je devrais le savoir. Je l’ai dirigé dans chaque scène. « 

Cependant, fin 1982, Judy Belushi, la veuve du comédien, raconta à Bob Woodward que lorsqu’elle avait interrogé De Niro sur sa consommation de cocaïne, il avait répondu: «Parfois, je le fais et d’autres non. »

Après la mort de Belushi, De Niro tenta de se détacher du côté obscur du show business. Il s’est rendu en Russie avec Michael Powell et Martin Scorsese pour travailler sur un projet de film; Il a laissé pousser ses cheveux jusqu’aux épaules et s’est rendu en Colombie, où il a joué un rôle d’esclave devenu prêtre dans La Mission de Roland Joffé.

Selon le co-producteur de Mission, David Puttnam, actuellement à la tête de Columbia Pictures, seize semaines épuisantes «il y a eu des inondations, des pluies torrentielles, des températures de 110 degrés. Presque tout le monde est tombé malade de dysenterie, sauf Bob. Il prend très bien soin de son corps. » Il a ajouté : « Le niveau d’engagement de Bob dans La Mission était extraordinaire. Il a également passé des heures avec Daniel Berrigan, le prêtre jésuite non-conformiste, consultant du film. Il était tout aussi engagé quand il a joué dans Cuba et son ours en peluche avec Off Broadway l’an dernier »

En mars 1981, John Hinckley a tenté d’assassiner le président Reagan. Plus tard, des enquêteurs fédéraux ont révélé qu’il avait été inspiré par le portrait de De Niro dans Taxi Driver du fou solitaire Travis Bickle, qui traque un candidat à la présidence. Finalement, le film a été projeté en tant que preuve pour un jury puisqu’il a statué sur Hinckley. De Niro a été horrifié par la publicité controversée dans le monde entier reçue par Taxi Driver dans les médias («Un film peut-il conduire quelqu’un à assassiner?»). Pour la première fois de sa carrière, De Niro a été arrêté dans la rue par des supporters qui lui ont demandé de réciter la tristement célèbre phrase de Bickle: « Tu parles pour moi? » « Ne réalisent-ils pas que je ne suis pas ce type? » Demanda De Niro sans cesse.

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