C’est dans le cadre du «French Lab Singapore», un événement qui s’est tenu le 3 décembre courant et qui a vocation à rassembler la communauté de recherche universitaire et commerciale de Singapour, que Rachid Yazami est revenu sur la technologie qu’il a lui-même développée. Concrètement, elle permet de recharger en seulement 20 minutes les batteries de tous véhicules électriques contre environ 1 heure actuellement tel que proposé par constructeurs automobiles.
Basé à Singapour, ce chercheur et entrepreneur marocain avait indiqué en octobre dernier dans le cadre d’un webinaire organisé par l’Institut CDG sous le thème «pour une vision plus dynamique du rôle de l’éducation» vouloir proposer sa technologie au Maroc pour y être exploité. Ce qui permettrait, selon Rachid Yazami,de promouvoir l’essor du véhicule électrique dans le Royaume, mais surtout de créer notamment des emplois et d’inciter les jeunes à rechercher et à innover dans le domaine.
Un événement, celui du «French Lab Singapore», dans lequel le chercheur marocain reviendra donc plus en détail sur les avantages de son projet, au rang desquels la rapidité de recharge. Car c’est bien là l’une des plus grosses problématiques des véhicules 100% électriques actuels qui, via une borne de recharge rapide, sont opérationnels 1 heure après, voire plus. Un temps encore bien plus long si l’on a recours à une prise de recharge domestique.
Les spécialistes en la matière pointent du doigt la surchauffe et la réduction de la durée de vie de la batterie qui impacteraient justement le temps de recharge. Faut-il souligner également que les batteries représentent, dans l’achat du véhicule, plus de 30% du coût total pour une durée de vie estimée entre 8 et 10 ans avant de se voir remplacer.
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«En analysant les méthodes de charge des batteries actuelles pour connaître leurs limites, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il est nécessaire de reconsidérer les techniques vieilles de plus d’un siècle basées sur l’application d’un courant de charge constant et la surveillance de la tension pour innover et peut-être révolutionner la charge de la batterie», s’était déjà exprimé sur le sujet Rachid Yazami.
Il a donc planché sur une nouvelle méthode qu’il qualifie de plus avantageuse. Il a d’ailleurs déclaré à ce propos : «nous avons développé de nouvelles méthodes de charge adaptative et naturelle en utilisant un nouveau moyen de communication entre le chargeur et la batterie». Et le professeur de poursuivre : «dans ce protocole, nous n’imposons aucun courant ou tension constant à la cellule. Au contraire, nous laissons la batterie répondre naturellement à une augmentation de tension à des taux naturellement variables».
Un protocole innovant que le Professeur Yazami a baptisé «voltamétrie non linéaire» (NLV). C’est ce dernier qui permet de charger complètement une batterie en moins de 20 minutes. Primé en de multiples occasions pour ses travaux de recherche, Rachid Yazami avait reçu le prix de l’investisseur arabe 2019 lors d’un forum organisé au siège de l’UNESCO à Paris. Il s’était vu remettre également la médaille Mohamed Bin Rached de la distinction scientifique pour les réalisations de la vie donnée par le souverain de Dubaï courant 2020.
