L’entraîneur charismatique de l’équipe nationale marocaine, Walid Regragui, a récemment partagé ses pensées et ses ambitions dans une interview exclusive avec CNN. Après le succès en Coupe du Monde, les projecteurs restent braqués sur le Maroc en tant que favori pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tient actuellement en Côte d’Ivoire.
Agé de 48 ans, Regragui, ancien joueur de l’équipe nationale de 2001 à 2009, aspire à inscrire davantage son nom dans l’histoire en remportant le titre de la CAN, échappant au Maroc depuis 48 ans. Sa nomination en tant qu’entraîneur en chef seulement trois mois avant la Coupe du Monde 2022 a été perçue comme audacieuse, mais il a mené le Maroc à une quatrième place historique, devenant ainsi un héros national.
L’interview avec Larry Madowo de CNN, réalisée lors d’une séance d’entraînement au Complexe Mohamed VI de Rabat en novembre dernier, a révélé la passion de Regragui pour le football. Interrogé sur sa préférence entre jouer et entraîner, il a déclaré avec nostalgie : « Jouer, bien sûr. C’est ce que je dis toujours à mes joueurs. » Il a souligné que le meilleur métier au monde est d’être un jeune footballeur professionnel, surtout lorsque l’on représente son pays.
Regragui a accepté le défi de revenir soutenir l’équipe nationale après avoir remporté la Ligue des champions de la CAF avec le Wydad AC. Son objectif initial était de jouer dans la Coupe du Monde des clubs, rêvant éventuellement d’entraîner en Europe. Cependant, le destin en a décidé autrement lorsqu’il a été sollicité pour prendre les rênes de l’équipe nationale marocaine à seulement trois mois du Mondial. Il souligne avec humour : « Je pense qu’il fallait être un entraîneur un peu fou comme moi pour accepter ce job. »
En revenant sur la Coupe du Monde au Qatar, Regragui admet qu’il aurait été exagéré de rêver d’atteindre les demi-finales ou même de remporter le tournoi. Cependant, après avoir franchi la phase de groupes, l’équipe a commencé à rêver de performances exceptionnelles. Il insiste sur l’importance d’avoir des ambitions élevées et de les poursuivre.
L’échange aborde également la question de l’entraînement des équipes africaines par des entraîneurs locaux lors de la Coupe du Monde. Regragui souligne que cela marque peut-être le début d’une ère nouvelle, mettant en lumière la qualité des entraîneurs africains et la capacité du continent à atteindre des niveaux élevés sans nécessairement faire appel à des entraîneurs étrangers.
En ce qui concerne la CAN, Regragui évoque des objectifs importants et partage son rêve de voir une nouvelle photo de l’équipe marocaine triomphante affichée aux côtés de celle de 1976. Il exprime sa fierté d’avoir été nommé « Entraîneur de l’année » par la Confédération africaine de football, mais insiste sur le fait que son véritable intérêt réside dans le succès collectif de son équipe.
L’interview met notamment en lumière la passion, la détermination et l’humour de Walid Regragui, créant un portrait captivant de l’entraîneur qui a conquis le cœur des Marocains et qui aspire à écrire de nouveaux chapitres glorieux dans l’histoire du football africain.