Hommage posthume : Lyazid Charrat, la lumière des étoiles

by La Rédaction

Il y a des noms comme ceux-là. Ils sont dans la mémoire collective d’un pays, car ils font partie de l’histoire de ce pays.

Ce pays, le Royaume du Maroc, qui comme tout pays gardien d’une civilisation séculaire, ne renie ni les valeurs, ni la tradition, ni le soutien aux causes nobles de l’humanité. Or même en ne parlant que de choses qui paraitront à d’aucuns simples, voire simplistes, est-il plus noble cause que celle du cheval ?

Le cheval justement considéré comme la plus noble conquête de l’Homme fait partie intrinsèquement de l’Histoire de l’Humanité et de ses évènements, des plus beaux aux plus tragiques. D’ailleurs, un très illustre philosophe soupirait en disant : «ah ! Si les chevaux pouvaient parler, que de récits n’auraient-ils pas contés ?». On connait aussi la célèbre expression de ce Prince d’Angleterre qui, cerné par l’ennemi, s’écria : « Mon Royaume, mon Royaume pour un cheval ! ».

La culture du cheval n’est pas seulement guerrière, elle est aussi rurale et paysanne et elle participe aussi des conquêtes et des découvertes. Au Maroc, la tradition du cheval a été portée à son apogée et par la grâce de la Famille Royale, ceux qui s’en préoccupent ou celles et ceux qui s’en approchent pour la développer et la faire grandir en tirent un bénéfice énorme.

C’est pourquoi, et nous revenons à ce qu’on disait plus haut, le nom du Colonel Major Lyazid Charrat fait partie de la mémoire collective. Or, l’homme, officier brillant et «éclectique», était d’une modestie extraordinaire. N’a-t-il pas été Commandant de la Garde Royale à Témara et l’un des pionniers de la difficile discipline équestre qu’est le saut d’obstacles, dont il fut instructeur, tout autant que feu le Roi Hassan II, que de Sa Majesté Mohammed VI, que Dieu lui accorde santé et longue vie.

Bien avant que sous l’instigation de la regrettée Lalla Amina, la semaine du Cheval ne vienne renforcer la médiatisation et la popularité des sports équestres, le Maroc avait déjà un riche palmarès où des cavaliers avaient conquis les cœurs en Europe tout en s’illustrant bien sûr, dans les Carrières du Royaume.

Lyazid Charrat, qui a rendu l’âme en ce début de semaine, a une place énormissime dans ce gotha dont se souviennent encore ceux qui ont aujourd’hui l’âge de raison, à une époque où le sport équestre est encore confidentiel. Désormais, la culture équestre au Maroc est bien installée dans le paysage national.

Haras, académies, écoles spécialisées, centres de formation, salons et concours sont ouverts aux ambitions et aux promesses de la jeunesse. Et Charrat, qui est parti rejoindre les étoiles pour parodier un titre de notre ami Badr Fakir, lui dont la revue consacrée au sport équestre avait mis en couverture en l’an 2000 l’image de Charrat et parlait de la course aux étoiles, oui le regretté Charrat est parti en laissant une œuvre immense et surtout, lui, le travailleur de l’ombre, a participé à la dimension éclatante qu’a prise la Fédération Royale Marocaine de Sports Equestres (FRMSE), promettant un avenir brillant pour toutes celles et ceux qui grandissent à l’ombre du cheval.

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