Samy El Maghribi : La mémoire arabo-andalouse

by La Rédaction

De son vrai nom Salomon Amzallag, il est né en 1922 à Safi. Sa famille s’installe à Rabat en 1926. A l’âge de 7 ans, il fabrique lui-même un luth et fait sa première école buissonnière pour rejoindre un groupe de musiciens avec qui il apprend à jouer du oud. Il se perfectionne au Conservatoire de musique de Casablanca et avec les maîtres de musique andalouse. Il reprend les chansons traditionnelles et marque de son empreinte les anciennes qçidas de Sidi Qaddour Al ‘Alami, de Benmsaib, du Cheikh Bouazza et autres ténors du Malhoun. Entre 1950 et 1965, il compose une musique populaire inspirée des motifs traditionnels. Ses chansons les plus célèbres sont Ay ay ay loukan kanou andi le mlain, Kaftanek mahloul ya lala ou Oumri ma nensak ya mama. Il crée son propre style basé sur les Noubas du Gharnati, le Moual marocain, le Malhoun et le Haouzi en développant l’art des nuances et des modulations vocales. En 1955, il salue le retour de Sa Majesté Mohammed V avec Alf hniya wa hniya, Koulou ‘la sslama Sidna Mohammed Alkhamis Soltan al Maghrib. En 1960, il exprime la peine de tous les Marocains après le tremblement de terre d’Agadir avec sa qaçidat Agadir. Il poursuit sa carrière à Paris, où il crée sa propre marque de disques, Samyphone. Il est célèbre dans tous les pays où sont établis des immigrants d’Afrique du Nord.

En 1960, il part pour le Canada. En 1967, il devient rabbin et cesse de chanter en public, puis se ravise et compose Saoulouni nnas. Il décède à Montréal le 9 mars 2008. 

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