Culture : Meriem Bennani, l’étoile montante de l’art contemporain

by La Rédaction

Basée à New York, Meriem Bennani est une plasticienne marocaine de renom. Elle a fait parler d’elle depuis le début du confinement en réalisant de mars à juillet avec Orian Barki, une cinéaste israélienne, une minisérie en huit épisodes baptisée «2 Lizards» et diffusée sur Instagram. Il s’agit de la chronique ordinaire de deux lézards qui font face au confinement. Il fallait y penser ! 

C’est l’histoire de deux petits reptiles qui n’ont rien d’extraordinaire, si ce n’est qu’ils sont humanoïdes. Depuis une chambre à Brooklyn, et durant le confinement, ils ont tenu une sorte de journal de bord des plus insolites. Quoi de plus normal que cette série atypique et qui fait le buzz sur la toile sachant que Meriem Bennani s’est taillée une solide réputation dans le milieu artistique et qu’elle s’est déjà distinguée à maintes reprises pour ses propositions ludiques et humoristiques, ses animations numériques et autres séquences documentaires, mais également ses sculptures interactives. Il faut dire qu’elle a souvent recours aux technologies numériques dans ses œuvres, tels que l’animation 3D, le mapping vidéo, la capture de mouvement… 

Elle a vu ses œuvres exposées dans des lieux prestigieux comme le MoMA PS1, le musée d’art moderne de New York, la Biennale de Shanghai ou encore à la Serpentine Community Gallery de Londres, à la Biennale du Whitney Museum of American Art en 2019, à la Fondation Louis Vuitton la même année, à la Collection Julia Stoschek à Berlin début 2020. 

Rappelons que Meriem Bennani est née à Rabat et qu’elle a passé cinq ans à l’école des Arts Décoratifs de Paris avant d’étudier à la Cooper Union à New York. Ses clips animés ne sont pas passés inaperçus sur les réseaux sociaux. On se souvient qu’elle avait détourné des vidéos comme le clip de Beyoncé «Drunk in love» dans lequel elle avait incrusté notamment un ballon de basket. Un effet visuel qui a beaucoup amusé la toile. 

Des sujets très sérieux et plus sensibles, comme le voile islamique, l’ont aussi inspiré. L’une de ses créations les plus connues n’est autre que la vidéo «Fardaous Funjab» (contraction de « fun » et de « hijab ») dans laquelle elle parodie une émission de télé-réalité. Cette dernière met en scène Fardaous, une designeuse marocaine un peu loufoque. Le personnage est censé fabriquer des hijabs «funs et modernes» pour toutes les influenceuses voilées et spécialisées dans la mode. 

Pour mémoire, Meriem Bennani fût également à l’origine, il y a quelques années de cela, du concept «Fly», une grande installation vidéo élaborée comme une aire de jeu et filmée à l’aide d’un portable dans le MoMA PS 1. À l’instar de loupes permettant de bien mettre en évidence la réalité de notre quotidien, ses œuvres, qui ne sont pas dénuées parfois d’humour, ont le mérite d’inciter à la réflexion de tout un chacun. 

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