Sport automobile : Sir Stirling Moss a tiré sa révérence  

by David Jérémie

L’ancien pilote de Formule 1 Sir Stirling Moss est décédé tôt ce dimanche 12 avril à l’âge de 90 ans. Son épouse a fait cette annonce peu après son décès : «il est mort paisiblement et était magnifique au moment de nous quitter. Il a fermé les yeux et s’est endormi». Stirling Moss a couru en Formule 1 entre 1951 et 1961. Un pilote au parcours remarquable, bien qu’il n’ait jamais été titré champion du Monde. Retour sur son immense carrière.

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Né à Londres le 17 septembre 1929, Sir Stirling Moss demeure à ce jour le plus grand pilote de la discipline à n’avoir jamais remporté hélas un championnat du monde de Formule 1. Au total, il a effectué 66 départs entre 1951 et 1961 dans la discipline. Il a raflé 16 victoires, est monté 24 fois sur le podium et a terminé vice-champion du monde à quatre reprises entre 1955 et 1958 puis 3ème du classement mondial entre 1959 et 1961. Soit un très beau palmarès comparé à celui de pilotes qui, eux en revanche, ont été titrés champion du Monde, mais avec moins de victoires. En revanche, il s’est bâti une solide réputation au regard de son incroyable fair-play devenu légendaire ; en somme véritable gentleman driver.

Pour la petite anecdote, il aurait pu ainsi devenir le premier champion du monde de son pays en 1958, mais il préféra défendre son rival et compatriote Mike Hawthorn lors du dernier Grand Prix de la saison au Portugal. Et pourtant, Hawthorn risquait une sanction des commissaires sportifs pour avoir calé et fait machine arrière en piste si une réclamation avait été portée par Moss. En fin de saison, Hawthorn s’imposa au championnat avec une seule victoire et un unique point d’avance sur Moss, auteur de quatre succès cette année-là, dont celui du Grand Prix de Casablanca.

Remarquable vainqueur du GP de Casablanca  

C’est le 19 octobre 1958 que Casablanca a accueilli le Grand Prix automobile du Maroc. Habitué à organiser des compétitions automobiles depuis le début du XXème siècle, le Royaume était parvenu à convaincre à cette époque-là la Fédération internationale de l’automobile de le laisser organiser sur son sol une manche de Formule 1. De quoi braquer les lumières internationales sur Royaume. Et pour la petite anecdote que nous tenons de notre ami Abdelouahad Ettoubaji, passionné et fin connaisseur l’histoire de l’automobile et du sport automobile, notamment au Maroc, le circuit long de 7,618 km, entre Ain Diab et Azemmour avait été construit en 1957 en six seulement mois. Mieux, les routes ont été faites spécialement pour le Grand Prix. Justement, Sir Stirling Moss a remporté avec le panache qu’on lui connaît ce Grand Prix automobile de Casablanca sur le circuit d’Ain Diab devant son compatriote Mike Hawthorn.

 

Un pilote très éclectique

Limiter l’œuvre de Sir Stirling Moss à ses exploits en Formule 1 serait faire injure à son palmarès colossal, tant il a évolué dans une multitude de catégories en sport automobile. Et il s’y est illustré, comme à son habitude, et avec panache. Parmi les 212 victoires qu’il a décrochées en 529 départs, l’une des plus belles demeure probablement celle acquise lors de l’édition des Mille Miglia en Italie au volant d’une Mercedes-Benz 300 SLR en 1955. Navigué par Denis Jenkinson, il a bouclé les 1 000 miles en 10 heures, 7 minutes, et 48 secondes, soit une moyenne impressionnante de 159 km/h, un record qui tient d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui.

Prenant part également à plusieurs éditions des 24 Heures du Mans, une épreuve qui lui a rarement souri ((8 abandons en 10 participations), il parvient à décoché la deuxième place en 1953 avec une Jaguar Type-C, il grimpa d’un rang en 1956, cette fois avec une Aston Martin DB3S et Peter Collins comme équipier. Il s’imposa à deux reprises aux 12 Heures de Sebring en Floride et a pris à trois reprises le départ du Rallye Monte-Carlo.

Et ce n’est pas tout puisque Sir Stirling Moss s’est distingué par plusieurs records de vitesse dans les années 1950. Sur l’Autodrome de Montlhéry, il a permis à la Jaguar XK120 de devenir la première voiture de grande série à dépasser les 160 km/h sur une durée de 24 heures, en incluant les arrêts aux stands.

On retiendra également sa très belle performance sur le lac salé de Bonneville aux États-Unis en 1957, avec une MG EX181 à la carrosserie fuselée et le record en catégorie F à 395 km/h.

Après sa retraite officieuse en 1962 à la suite d’un violent crash au volant d’une Lotus à Goodwood, Sir Stirling Moss continua de faire des apparitions remarquées lors d’épreuves au long cours, de démonstrations, et de courses de véhicules historiques. Nous avions eu, voici quelques années de cela, la chance de pouvoir le rencontrer et de pouvoir échanger avec lui sur sa carrière et également sur quelques anecdotes dont il se souvenait à l’occasion de sa victoire en terre marocaine en 1958. Une rencontre dont nous gardons d’excellents souvenirs au regard de sa grande gentillesse qui a fait honneur à sa réputation de véritable gentleman driver.

La rédaction de VH Magazine adresse à ses proches ses plus sincères condoléances.

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