Que font les milliardaires pendant leur temps libre ?

by La Rédaction

Sports, loisirs culturels, voyages, événements mondains ou caritatifs, les activités des ultra-riches quand ils ne se consacrent pas à leur business sont innombrables. Tour d’horizon sur ces milliardaires qui ne savent que faire de leur argent.

Depuis près de dix ans, Bill Gates s’est retiré de la direction opérationnelle de Microsoft. Avec sa femme Melinda, il consacre désormais sa fortune mais aussi son temps à ses oeuvres caritatives. Sans négliger toutefois un parcours de golf de temps à autre, un tour dans une de ses voitures (une Mercedes pour lui, une Porsche comme voiture familiale) ou encore des moments de lecture dans sa bibliothèque personnelle qui regorge d’ouvrages précieux (dont le Codex Leicester, un des ouvrages rédigés de la main de Leonardo da Vinci qu’il a acquis dès 1994 pour 30,8 millions de dollars).

La première activité de loisirs affichée par les milliardaires est le sport: 68,3% affirment pratiquer le golf, le ski, le football, le tennis ou l’équitation, ou au moins éprouver un intérêt pour une ou plusieurs de ces disciplines qui les poussent à se rendre aux événements majeurs de ces sports (PGA Championship pour le golf, Wimbledon ou US Open pour le tennis). Certains clubs et parcours de golf ont bien compris cet intérêt en mettant en place des politiques de restriction des accès avec par exemple des procédures de cooptation. Dans le domaine du ski, des stations américaines (Vail, Aspen) ou suisses (Verbier, Crans Montana, Davos, St.Moritz) voire autrichiennes (Ischgl), se sont positionnées sur ce créneau avec une offre haut de gamme, notamment immobilière.

Sport & networking

Les rendez-vous sportifs sont également très courus, comme la Coupe du monde de polo sur neige fin janvier à St.Moritz, Roland Garros, les Grands Prix de Formule 1 à Monaco et Singapour, le Royal Ascot près de Londres ou encore des régates de voiliers à Monaco, Henley ou dans les Caraïbes.

Si ces activités sportives ont désormais très souvent un volet networking qui les rend essentielles pour les milliardaires, certains continuent de pratiquer certains de ces sports par besoin de se dépenser ou de se changer les idées au milieu d’un emploi du temps souvent très chargé. Et d’autres activités rejoignent les disciplines sportives en offrant des bienfaits similaires d’évasion et de détente tout en permettant des rencontres fructueuses: chasse et pêche réunissent 23,4% des milliardaires de la planète.

Certes, il s’agit bien souvent de chasses et de pêches exceptionnelles et non de simples après-midi passées au bord d’un lac en attendant qu’une carpe morde à l’hameçon. A contrario, ces activités se pratiquent dans la démesure, à l’image du milliardaire chinois Huang Yimin qui a racheté une île Danmemshan pour en faire sa réserve de chasse.

Les milliardaires et la philanthropie

Mais une autre activité talonne les sports: la philanthropie. Plus de la moitié des milliardaires (51,9%) prennent part à des événements caritatifs. Dans ce domaine, Bill Gates a donné l’exemple. Il n’est pas le premier, loin de là: les Medicis lors du Quattrocento ou les Rockfeller au XXe siècle ont consacré une part de leur fortune à des oeuvres de bienfaisance. Mais Bill Gates a tenté de généraliser cette tendance à l’ensemble des personnes fortunées, via sa campagne The Giving Pledge. Dans ce domaine, l’éducation est la première des causes soutenues par les très riches: 14,5% d’entre eux consacrent principalement leurs fonds à des programmes de soutien de l’éducation et 14,2% prioritairement à des organismes actifs dans le secteur de la formation supérieure et universitaire. La santé arrive ensuite avec 11,8% des milliardaires qui y consacrent prioritairement leurs fonds, devant les arts et la culture (11,1%), les causes publiques et sociales (10,5%), les services à la personne (10,2%), l’environnement et la défense de la faune (5,1%) et enfin les causes liées à la religion (4,5%). Pour 18,1% des milliardaires, la priorité va à d’autres causes.

L’étude révèle que 35% des milliardaires dans le monde ont leur propre fondation et que plus de 70% des milliardaires sont actifs dans la philanthropie. Ce qui signifie que près d’un ultra riche sur cinq, pratique cette activité sans prendre part à des événements dans ce domaine, soit simplement en faisant des dons, soit en administrant des structures caritatives sans se mettre en avant. Selon les auteurs de l’étude, «les 30% ne s’affichant pas comme actifs dans la philanthropie ne sont pas pour autant absents de ce domaine, mais peuvent préférer la discrétion pour soutenir les causes qui leur tiennent à cœur, voire l’anonymat quand ils font un don, que ce choix de ne pas donner de publicité à l’acte soit personnel, culturel ou religieux».

Foires d’art & cinéma

Enfin, dernier grand domaine dans lequel les milliardaires sont actifs: l’art. Là encore, plusieurs formes de pratique sont connues, comme dans le domaine sportif. Il y a ceux qui s’adonnent à la peinture, à l’instar de l’ancien président américain George W. Bush ou se lancent dans la musique comme Kirsty Bertarelli. Et il y a ceux qui préfèrent le talent des autres et arpentent les galeries, les expositions et les foires d’art contemporain. C’est ainsi qu’Art Basel se retrouve dans le calendrier des événements à ne pas rater pour les milliardaires en 2015. Comme la Frieze Art Fair au Royaume-Uni (et Frieze Art New York), Art Stage à Singapour, la Biennale de Venise ou la «fille asiatique d’Art Basel», Art Basel Hong Kong.

Autres événements culturels qui réunissent les milliardaires au fil de l’année: les festivals de cinéma. Les festivals de Cannes et Berlin ou encore la Mostra de Venise attirent autant les stars du 7ème art que les très riches.

Au niveau suisse, une belle place se taille dans le calendrier. Entre la Coupe du monde de polo et Art Basel, le Montreux Jazz Festival (seul événement dédié à la musique présent dans cet agenda des gens fortunés et le World Economic Forum de Davos complètent le tir groupé helvétique.

Vous aimerez aussi