Dans l’univers feutré mais souvent impitoyable d’Hollywood, certains instants déchirent le vernis médiatique pour laisser place à l’authenticité. Ce fut le cas récemment avec Robert De Niro, monstre sacré du cinéma américain, confronté non pas à un script de fiction, mais à un moment profondément humain : le coming out transgenre de sa fille, Ayrin de Niro.
Le 29 avril, Ayrin a pris la parole publiquement dans une interview accordée au média LGBTQIA+ Them, affirmant avec calme et sincérité son identité de femme transgenre. Un geste de courage, d’autant plus significatif que cette annonce faisait suite à une publication du Daily Mail aux accents sensationnalistes, évoquant sa « transformation choquante ». Loin de se laisser définir par ce prisme médiatique, Ayrin a choisi de s’exprimer en ses propres termes, affirmant sa vérité avec dignité.
La réaction de son père ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué transmis à Vanity Fair, Robert De Niro, 81 ans, a livré un message d’une tendresse rare. Lui qui a bâti sa légende sur des rôles durs, de mafieux ou de patriarches impitoyables, s’est montré dans ce moment comme un père simplement aimant. « J’ai aimé et soutenu Aaron en tant que fils, et maintenant j’aime et soutiens Ayrin en tant que fille », a-t-il déclaré. Une réponse limpide, sans détour, qui dit tout de la force d’un amour paternel inconditionnel.
Face aux commentaires négatifs suscités par la révélation de sa fille, l’acteur oscarisé n’a pas cherché la confrontation. Il a simplement répondu, avec une désarmante sincérité : « Je ne vois pas quel est le problème. J’aime tous mes enfants. » Une leçon d’humanité, dans un monde où l’identité de genre est encore trop souvent sujette à controverse.
En choisissant la tendresse, Robert De Niro rappelle que derrière chaque star se cache un parent, et que parfois, ce sont les gestes les plus simples qui ont le plus grand impact.