Le 13 juin prochain, Casablanca accueillera une figure mythique du jazz créole : le clarinettiste Dr. Michael White. À l’occasion de la première édition du festival CasaNola, hommage vibrant au jazz de La Nouvelle-Orléans, l’Automobile Club du Maroc se transformera en un écrin sonore pour l’un des plus grands ambassadeurs vivants du style traditionnel néo-orléanais.
Depuis plusieurs décennies, Dr. Michael White incarne un lien précieux entre les racines du jazz et son avenir. Né à La Nouvelle-Orléans, ville-mère du genre, ce musicien, à la fois universitaire, compositeur et historien, s’est fait le gardien d’un héritage musical unique. Sa clarinette n’est pas simplement un instrument, c’est une mémoire vivante, capable de ressusciter l’âme de Sidney Bechet, de Jelly Roll Morton et d’un pan entier de la culture afro-américaine.
Mais ce qui distingue Michael White de bien d’autres artistes, c’est sa capacité à transmettre ce patrimoine sans jamais céder à la nostalgie. Dans ses concerts, on ne retrouve pas une reconstitution figée du passé, mais une musique qui respire, swingue et évolue, portée par une authenticité rare.
Sa venue à CasaNola n’est donc pas un simple concert : c’est un événement culturel en soi. D’autant que ce festival, initié par l’association AVEMPACE en collaboration avec le New Orleans Jazz Museum, ne se limite pas à programmer des têtes d’affiche : il entend créer un véritable échange entre les univers musicaux marocain et américain. Dr. Michael White partagera ainsi la scène avec des artistes marocains comme le guitariste Mahmoud Chouki ou encore le luthiste Alaa Zouiten, dans des créations croisées prometteuses.
En accueillant cet ambassadeur de La Nouvelle-Orléans, Casablanca ne se contente pas de tendre l’oreille vers le jazz : elle entre en résonance avec une histoire, celle d’un peuple, d’une ville, et d’un style musical profondément ancré dans la résilience et la fête. Un concert à ne pas manquer, car chaque note jouée par Dr. Michael White est une leçon d’histoire… mais aussi un pur moment de grâce.