Le Maroc brillera à la 61ᵉ Exposition internationale d’art de la Biennale de Venise grâce au talent conjugué de deux figures majeures de la scène artistique nationale : l’artiste plasticienne Amina Agueznay et la curatrice Meryem Berrada. Leur projet commun, intitulé Asəṭṭa, a été sélectionné par le ministère marocain de la Culture pour représenter le Royaume dans ce rendez-vous incontournable de l’art contemporain mondial.
Fruit d’un appel à projets rigoureux, Asəṭṭa s’inscrit dans le thème général de l’édition 2026, In Minor Keys. Ce projet vise à explorer, selon les mots du ministère, « la richesse plurielle du patrimoine marocain et ses résonances contemporaines ». Il met à l’honneur les savoir-faire artisanaux marocains en les recontextualisant comme vecteurs de narration artistique, dans un dialogue subtil entre tradition et modernité.
Amina Agueznay, figure de proue d’une création transdisciplinaire ancrée dans le terrain, puise dans les pratiques artisanales et les collaborations locales pour créer une œuvre enracinée et engagée. Sa démarche, nourrie de son intimité avec le territoire, s’appuie sur un maillage d’échanges avec tisserandes, institutions et acteurs culturels du pays.
Face à elle, Meryem Berrada incarne la rigueur curatoriale et l’ouverture internationale. Active au Maroc comme à l’étranger, elle articule sa pratique entre vision artistique et pilotage stratégique, apportant une dimension structurante à ce projet ambitieux. Ensemble, les deux femmes entendent proposer un regard nuancé, sensible et résolument contemporain sur la scène marocaine.
Leur proposition a été choisie parmi 29 candidatures par un jury d’experts présidé par Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées. Ce comité comptait également des figures de renom telles que Mouna Mekouar, Alya Sebti ou encore Touriya El Glaoui.
La participation marocaine à cette 61ᵉ édition est perçue comme une opportunité stratégique : celle de « mettre en lumière la richesse et la diversité de la création artistique marocaine, tout en s’inscrivant dans un dialogue mondial sur les mutations et les innovations de l’art contemporain », comme le souligne le communiqué officiel.
