Droits civiques aux Etats-Unis : John Lewis s’en est allé

by La Rédaction

Emblématique militant de la non-violence et des droits civiques aux Etats-Unis, John Lewis n’est plus. L’ancien compagnon de route de Martin Luther King a succombé à 80 ans à un cancer du pancréas contre lequel il se battait depuis de longs mois.

La triste nouvelle a été annoncée vendredi 17 juillet courant par la Chambre des représentants dont il faisait partie. «Aujourd’hui, l’Amérique déplore la disparition d’un des plus grands héros de l’histoire américaine», a écrit la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans un communiqué. Cette dernière a décrit Lewis comme «un titan du mouvement des droits civiques dont la bonté, la foi et la bravoure ont transformé notre nation».

Fils de métayers, cet Afro-Américain était à 21 ans un des plus jeunes «Freedom Riders» (voyageurs de la liberté) qui ont combattu la ségrégation dans le système de transport américain au début des années 1960. Il est devenu l’une des voix les plus respectées du pays pour la justice et l’égalité. Il avait failli plusieurs fois succomber sous les coups de la police, notamment en 1965 sur le pont Edmund Pettus, à Selma, en Alabama, où il menait une marche pacifiste de plusieurs centaines de militants contre la discrimination raciale. En 2015, pour célébrer le cinquantenaire de ce «Dimanche sanglant», il avait repassé le pont aux côtés du président Barack Obama.

Malgré la maladie, il avait fait son retour à Washington en juin dernier en pleine tourmente de l’affaire George Floyd pour participer à la mobilisation du mouvement «Black Lives Matter» contre les discriminations raciales. Suite à l’annonce de la mort de John Lewis, de nombreuses stars américaines lui ont rapidement rendu hommage sur les réseaux sociaux, dont Katy Perry, Alyssa Milano, Diddy, Barrack Obama…

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