La Galerie L’Atelier 21 accueille depuis mardi dernier l’exposition L’enfance de l’art, consacrée à l’un des artistes les plus emblématiques de la scène contemporaine marocaine : Abdelkrim Ouazzani. Né en 1954 à Tétouan et formé aux Écoles des Beaux-Arts de Tétouan et de Paris, Ouazzani a marqué l’histoire artistique du pays, notamment en dirigeant l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, où il a formé des générations d’artistes.
L’exposition met en lumière une œuvre singulière, où sculpture, peinture et couleur se répondent dans un univers aux frontières du réel et du rêvé. Chez Ouazzani, le fer rouillé devient matière vivante, la couleur un souffle émotionnel, la ligne un geste libérateur. Inspiré par Matisse, Calder et Dubuffet, l’artiste interroge la métamorphose, le temps et la mémoire à travers des formes hybrides, souvent mi-humaines, mi-animales.
Ses créatures — poissons, oiseaux, silhouettes mouvantes — semblent s’extraire des limites du monde matériel pour mieux exprimer la fragilité du vivant. Elles hurlent, s’élancent, se suspendent, comme des symboles de résilience face à l’urgence écologique. Dans ce travail profondément engagé, l’art devient refuge, résistance et promesse d’utopie.
Ouazzani revisite également les motifs traditionnels marocains à travers une écriture plastique moderne, offrant une œuvre profondément ancrée dans le territoire tout en dialoguant avec les avant-gardes internationales. Ses créations figurent d’ailleurs dans les plus importantes collections du pays, parmi lesquelles le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, la Fondation Alliances, la Fondation Al Mada, le Ministère de la Culture, Saham Bank ou encore Bank Al-Maghrib. Une exposition majeure du 9 décembre 2025 au 10 janvier 2026






















