Depuis quelques jours, le sud marocain s’est discrètement transformé en décor de cinéma. Christopher Nolan a posé ses caméras à Dakhla, pour les besoins de son prochain film, The Odyssey, une relecture contemporaine et visuellement ambitieuse du mythe d’Ulysse. À ses côtés, une distribution prestigieuse : Matt Damon, dans le rôle principal, et Zendaya, dont la présence nourrit déjà l’imaginaire autour du film.
La région de Dakhla, encore préservée des grands flux cinématographiques, offre une matière visuelle brute, entre dunes immaculées et lumière rasante. Plus précisément, c’est autour de la Dune Blanche que l’équipe tourne certaines scènes-clés, tirant parti d’un paysage qui semble taillé sur mesure pour les grandes fresques épiques.
Mais Dakhla n’est pas la seule escale marocaine de ce projet d’envergure. Avant elle, Ouarzazate a accueilli une partie du tournage, notamment sur le site de Aït Ben Haddou, haut lieu du cinéma mondial. En s’appuyant sur ces deux sites, le Maroc s’impose une fois de plus comme une terre de cinéma, capable d’offrir à la fois profondeur historique et puissance visuelle.
Avec une sortie annoncée pour juillet 2026, The Odyssey s’inscrit dans une production internationale tournée dans sept pays. Il s’agit du premier film entièrement réalisé en IMAX 70 mm, un format qui promet une immersion totale. Le budget, estimé à 250 millions de dollars, en dit long sur les ambitions du projet et sur la place centrale qu’il occupera dans la filmographie de Nolan.
À Dakhla, le tournage suscite une curiosité tranquille. Peu de communication officielle, mais une présence palpable. Les habitants croisent, parfois au détour d’une route ou d’un café, les silhouettes familières d’acteurs et de techniciens. Et l’idée que leur ville devienne, l’espace d’un instant, un décor de légende, ne laisse personne indifférent.
Entre désert et mythe, silence et cinéma, Dakhla devient de ce fait l’un des visages d’un film qui s’annonce déjà comme une grande odyssée contemporaine.