Ventes aux enchères : Artcurial a fait des heureux

by David Jérémie

Les ventes aux enchères, particulièrement celles dédiées à l’automobile d’époque et à son environnement, drainent de très nombreux passionnés et autres collectionneurs dont certains ne regardent pas à la dépense. C’est ce qui s’est passé le 7 février courant lors de la dernière vente d’Artcurial dans le cadre du Salon Rétromobile où le marteau du commissaire-priseur a retenti sur son socle à maintes reprises.

Si parmi les belles pièces exposées, quelques autos ont eu du mal à se vendre, d’admirables surprises, tant du côté vendeur que côté acheteur, ont agrémenté cette vente. La plus grosse estimation n’était autre que la Mercedes-Benz 710SS 27/140/200hp Sport Tourer de 1929 carrossée par Fernandez & Darrin. Estimation : entre 6 et 8 millions d’euros. La plus grosse enchère a été de 4,9 millions d’euros, hélas pas suffisante pour conclure la vente. En revanche, le plus gros prix revient à la Ferrari 275 GTB/6C de 1965, estimée entre 2 et 3 millions d’euros, et ayant été adjugée à 2 444 000 euros.

Un catalogue éclectique

Le catalogue de la vente Artcurial comprenait également de nombreux lots pouvant atteindre le million d’euros. Au rayon des engins sportifs, on retrouvait une Jaguar XJ220C qui a couru deux fois au Mans. Estimée entre 900 000 et 1,3 million d’euros. Elle trouve acquéreur pour 904 800 euros. À noter qu’Artcurial proposait une Ferrari 126 C3, la première monoplace à coque carbone de l’écurie de F1 ayant appartenu au magnat de la presse française Michel Hommell. Estimée entre 600 000 et 1 million d’euros, elle a dépassé l’estimation, vendue à 1 402 400 euros. Puisque l’on évoque Ferrari, une F40 de 1991 estimée entre 1 et 1,2 million d’euros a été la troisième millionnaire de la vente avec 1 083 200 euros. Par contre, la Lamborghini Countach LP400 «Periscopo» qui était aux mains du rockeur Rod Stewart et estimée entre 800 000 et 1,2 million d’euros n’a pas trouvé preneur, malgré une enchère ayant grimpée à 700 000 euros.

Des Françaises très prisées

Du côté des voitures françaises, la Delahaye 135 spéciale ex-24 Heures du Mans de 1937, estimée entre 800 000 et 1,2 million d’euros, s’est envolée à 893 200 euros. Aussi, une Rondeau M378 estimée entre 900 000 et 1,2 million d’euros fût finalement allouée à 680 000 euros, en deçà des espérances de son propriétaire. Une autre élégante Delahaye 135 Coupé Sport façonnée par Chapron et estimée entre 250 et 350 000 euros a été adjugée à 261 000 euros. En revanche, de nombreux modèles sont restés sur le carreau, dont des Bugatti, d’autres modèles estampillés Delahaye, une Alpine A110 1800, voire une Venturi 400 GT. Des véhicules généralistes dont une 2CV4 (vendue à 29 000 euros), une Ami 6 Berline (vendue à 6960 euros) et une ID 20 Break de 1970 (23 200 euros) ont fait le bonheur de leurs acquéreurs.

Des sportives incontournables

Certaines sportives de renom ont trouvé preneur au rang desquels une Porsche 911 Turbo coupé (vendue à 139 200 euros), une Ferrari 365 GT 2+2 partie à 139 200 euros. Par ailleurs, une Ferrari 512 BB s’est envolée à 266 800 euros. A noter qu’une Ford Mustang ex-Écurie Ford France, confiée en course à Johnny Hallyday en 1967, a trouvé preneur à 237 800 euros. Une belle vente au final pour Artcurial qui a fait aussi le bonheur de nombreux acheteurs.

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