C’est au cours de la Seconde Guerre mondiale que la Jeep Willys a acquis ses lettres de noblesse, débarquant sur le sol français en même temps que les troupes américaines en 1944. Un véhicule symbole de la libération, dont la légende est savamment entretenue par Jeep (groupe Stellantis).
1941-2021, 80 ans qu’est apparue en pleine Seconde Guerre mondiale la Jeep Willys, un engin devenu légendaire. À la fin des années 30, l’armée américaine décide de se doter d’un 4X4 léger de reconnaissance. À l’été 1940, elle lance un appel d’offres à plus de 100 constructeurs automobile. Seulement deux d’entre eux répondent à l’appel, Bantam et Willys-Overland.
Ford Motor Company ne tarde toutefois pas à les rejoindre et les trois sociétés entrent alors en concurrence pour l’attribution d’un contrat public très lucratif. Chacune d’elle conçoit des prototypes d’essai en un temps record. Delmar G. Roos, vice-président de l’ingénierie chez Willys-Overland, développe la Willys Quad. Ford développe son modèle GP (General Purpose), connu sous le nom de «Pygmée», qui possède un moteur issu des tracteurs Ford/Ferguson. Chaque société livre son prototype à l’armée au cours de l’été 1940 et reçoit l’approbation pour fabriquer un échantillon de 70 véhicules.
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L’armée en prend possession en novembre 1940. Les trois modèles dépassent tous la spécification de poids de 590 kg, mais l’armée se rend vite compte que cette limite est bien trop faible et elle la relève lors de la commande suivante de véhicules. L’armée édite de nouveaux contrats en mars 1941. Bantam doit produire 1 500 véhicules du modèle 40-BRC, Ford doit en fabriquer 1 500 de la «GP Pygmée» modifiée et améliorée et Willys 1 500 Quads. Suite à de nouveaux tests et évaluations, l’armée choisit le véhicule de Willys comme modèle principal. À noter que la plupart des véhicules Bantam et Ford produits ont été envoyés en Angleterre et en Russie dans le cadre d’un programme de location.
Dans le détail, la Willys se voulait un engin très robuste, envoyée en kit dans des caisses en bois et facile à assembler. Cahier des charges : quatre roues motrices, 16 centimètres de garde au sol, quatre places, à même de charger 230 kg de matériel, dont une mitrailleuse, et capable d’évoluer partout, même sur les voies de chemin de fer des lors qu’on lui ôtait les pneumatiques des jantes. Un véhicule qui, au fil du temps, gagnera ses galons sur de nombreuses zones de conflits et entrera à jamais dans les consciences collectives. Au final, 650 000 Willys seront construits de 1941 à 1945.
