Quand Macron tourne les pages de l’amitié : le Maroc célébré au cœur de Paris

by La Rédaction

Il n’aura pas fallu plus de quelques mots, prononcés avec une sincérité palpable, pour que l’on saisisse l’importance symbolique de cette édition 2025 du Festival du livre de Paris. “Une grande fierté”, a affirmé Emmanuel Macron en évoquant la présence du Maroc comme invité d’honneur. Une formule simple, mais porteuse de sens, qui inscrit cette participation dans une perspective diplomatique et culturelle assumée.

À l’heure où les tensions géopolitiques fragilisent les équilibres internationaux, la mise en avant du Maroc à travers sa richesse littéraire agit comme un contrepoint apaisant. En saluant avec chaleur cette mise à l’honneur, le chef de l’État français n’a pas seulement joué le rôle d’hôte attentionné. Il a aussi rappelé, en creux, l’importance de la culture comme pont entre les peuples. Le ton de son intervention, empreint de respect et d’admiration, s’inscrit dans la continuité d’un discours présidentiel qui mise sur la francophonie comme levier d’influence douce.

   

Mais cette déclaration va plus loin qu’un simple compliment diplomatique. Elle s’insère dans une stratégie plus vaste, celle d’un rééquilibrage des relations entre la France et le monde arabe, dans laquelle le Maroc occupe une place singulière. Historiquement lié à la France par la langue, les échanges intellectuels et la diaspora, le Royaume est souvent présenté comme un partenaire stable et fiable. Macron, en soulignant la “force de l’amitié franco-marocaine dans un monde incertain”, remet cette relation au centre du jeu, loin des frictions passées.

À ses côtés, le ministre marocain de la Culture, Mohamed Mehdi Bensaid, n’a pas caché sa fierté. Lui aussi a évoqué la profondeur des liens unissant les deux pays, forgeant un discours dans lequel la culture devient un axe de développement aussi crucial que l’économie ou l’environnement. Mais c’est bien la parole présidentielle française qui aura marqué les esprits : en mettant en lumière le Maroc au sein d’un événement aussi symbolique que le Festival du livre, Emmanuel Macron a souligné combien les récits partagés sont parfois plus puissants que les traités.

   

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