Dans une déclaration à la presse allemande, Theo Zwanziger membre du Comité exécutif de la FIFA, remet en question l’organisation du Mondial-2022 au Qatar. Pointant les conditions climatiques, il a insisté dans son interview qu’au premier incident mettant une vie en danger, une enquête sera menée. Zwanziger veut-il croire que le Qatar va se retirer de l’organisation de la coupe du monde comme l’a fait la Colombie du Mondial-1986 ? Se voulant rassurant, Hassan Al-Thawadi, secrétaire général du Comité d’organisation 2022 a rétorqué: « Il n’y a aucune base pour perdre la Coupe du monde. Il s’agit du premier Mondial au Moyen-Orient. Quand les gens pensent à cette région, c’est plutôt en termes de conflit. Le Mondial sera l’occasion d’unir les peuples. Il laissera un héritage positif ». Pour sa part, la FIFA s’est contentée de commenter que Zwanziger ne partageait que « son avis personnel ». Sujet de discorde, le Qatar l’est certainement. Riche pays gazier du Golfe à la politique étrangère assez controversée, il est, aujourd’hui, écarté par l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés. Accusé de soutenir le terrorisme, c’est la crise diplomatique la plus grave jamais vue dans ces contrées. Pur fruit du hasard ou décision mûrement réfléchie ? Elle intervient deux semaines à peine, après le speech de Donald Trump à Ryad, où il a exhorté Arabes et musulmans à se dresser contre les groupes extrémistes et fustigé l’Iran dont le rapprochement avec le Qatar exaspère ses voisins.
