La 97e cérémonie des Oscars a offert son lot de surprises et de confirmations, consacrant “Anora” de Sean Baker comme le grand vainqueur de la soirée. Déjà sacré de la Palme d’Or à Cannes en 2024, le film a raflé cinq prix, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario original. Mikey Madison, révélée par son rôle de strip-teaseuse épousant le fils d’un oligarque russe, s’est imposée en meilleure actrice. Cette consécration inscrit “Anora” dans la lignée des rares œuvres ayant remporté à la fois la Palme et l’Oscar du meilleur film, un exploit réalisé auparavant par “Parasite” en 2019.

Derrière lui, “The Brutalist” de Brady Corbet repart avec trois Oscars, dont meilleur acteur pour Adrien Brody et meilleure photographie. En revanche, “Emilia Pérez” de Jacques Audiard, malgré son succès aux César et ses 13 nominations, est resté en retrait, ne décrochant que deux prix, dont meilleure actrice dans un second rôle pour Zoe Saldaña et meilleure chanson originale.

Côté animation, “Flow” de Gints Zilbalodis s’impose devant “Vice-Versa 2”, tandis que “I’m Still Here” du Brésil décroche l’Oscar du meilleur film international. En technique, “Dune : deuxième partie” brille avec les meilleurs effets visuels et le meilleur mixage sonore, confirmant la puissance visuelle de la saga de Denis Villeneuve.
Dans la catégorie documentaire, “No Other Land” s’est distingué en remportant l’Oscar du meilleur film documentaire. Ce puissant témoignage engagé a marqué la soirée par son discours poignant sur les réalités du terrain, soulignant une fois encore l’impact du cinéma sur les grandes causes contemporaines.
Cette édition des Oscars a donc célébré un cinéma audacieux et éclectique, alternant entre fables modernes, récits introspectifs et fresques visuelles impressionnantes. Reste à voir comment ces films marqueront l’histoire du septième art dans les années à venir.