César 2021. Le Maroc sacré, le triomphe de Dupontel et le désespoir du cinéma.

by La Rédaction

La Cérémonie des César de ce vendredi 12 mars s’est faite dans le respect des normes sanitaires même si les gagnants ne pouvaient pas s’empêcher de se prendre dans les bras, oubliant les masques qu’ils étaient obligés de porter. Une salle froide, à seulement 50% de capacité pour respecter la distanciation physique. Malgré cela les messages sont passés, et l’émotion y était. Coulisses.

 Une ambiance des plus particulières pour cette Nuit des Césars présidée par Roschdy Zem et animée par Marina Fois. La maitresse de cérémonie à la fois drôle et percutante n’a pas manqué de pointer du doigt les décisions arbitraires du gouvernement quant au monde du spectacle et à la fermeture des salles. Un message qui est revenu souvent lors des discours des vainqueurs, demandant à Roseline Bachelot Ministre de la Culture de réagir. « Laissez-nous assouvir notre soif de sens ou de non-sens, laissez-nous nous exiler dans nos imaginaires, entendre ce qui fait de nous des êtres humains » confie Laure Calamy, émue, sacrée meilleure actrice pour son rôle dans Antoinette dans les Cévennes, de Caroline Vignal. Côté acteur, c’est Sami Bouajila qui rafle le César du meilleur acteur pour « Un fils » du tunisien Mehdi Barsaoui, où il joue un rôle d’un père déchiré qui découvre que celui qui pensait être son fils ne l’est pas, mais qu’il doit tout de même le sauver d’une mort certaine. « J’ai souvent l’impression que les rôles nous choisissent, plus qu’on ne les choisit ». Des mots touchants où il rappelle le périple de son père, immigré, et son arrivée en France.

Le Maroc sacré, Dupontel triomphe

La brillante cinéaste Sofia Alaoui a décroché le César du meilleur court métrage pour le Maroc ! « Qu’importe si les bêtes meurent’ qui avait séduit Sundance déjà en janvier 2020, a convaincu l’Académie des César. La jeune marocaine a remercié sa mère, à qui elle doit tout. Et le Roi de la soirée, qui n’a pas profité de son sacre puisqu’il n’était pas là est bel et bien Albert Dupontel. Le réalisateur et acteur est reparti avec 7 prix pour Adieu les Cons, un film qui avait fait un bon départ dans le box-office français avant la fermeture des salles. 7 César dont meilleur réalisateur et meilleur film. Une première pour le cinéaste français. Une soirée porteuse d’espoir avec Jean-Pascal Zadi et Fathia Youssouf récompensés comme meilleurs espoirs du cinéma français pour « Tout simplement noir » et « Mignonnes » de Maïmouna Doucouré.Quant au meilleur film étranger, c’est Thomas Vintenberg et son excellent Drunk qui s’en vont avec la statuette. Une soirée à ne pas comparer avec les anciennes éditions puisque malgré tout, la Nuit des César a résisté et s’est tenue en pleine pandémie. A la bonne heure…

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