Meta a décidé de transformer la science-fiction en accessoire de mode. Lors de sa conférence annuelle Meta Connect, Mark Zuckerberg a levé le voile sur les Ray-Ban Display, les premières lunettes connectées de Meta intégrant à la fois un écran et des fonctionnalités d’intelligence artificielle. Conçues avec EssilorLuxottica, elles ambitionnent de remplacer à terme le smartphone, rien de moins.
Ces lunettes, proposées à partir de 799 dollars, affichent directement dans le verre droit des messages, appels vidéo, cartes interactives ou traductions instantanées. L’expérience est pensée pour être fluide et « mains libres », grâce à une commande vocale et à un bracelet capable de capter les micro-mouvements du poignet. Elles allient ainsi technologie de pointe et design iconique, dans la continuité du partenariat noué en 2019 avec le groupe italien.
Meta profite de ce lancement pour renouveler sa gamme Ray-Ban Meta, déjà écoulée à plus de deux millions d’exemplaires. Un modèle enrichi d’une caméra 12 Mpx, d’une autonomie de huit heures et de l’assistant IA amélioré « Conversation Focus » rejoint le catalogue. La marque Oakley, elle, accueille un modèle sportif pensé pour les coureurs et cyclistes, intégrant Garmin et Strava pour un suivi en temps réel.
Derrière l’innovation, le pari est colossal. La division Reality Labs continue d’accumuler les pertes, mais Zuckerberg défend une vision à long terme : libérer Meta de la dépendance aux smartphones dominés par Apple et Google, et s’imposer comme pionnier des objets connectés portables. Un marché en pleine expansion, estimé à plus de 8 milliards de dollars d’ici 2030.
Ces Ray-Ban Display ne sont pas encore prêtes à remplacer le téléphone dans toutes nos poches, mais elles ouvrent un nouveau chapitre où les lunettes deviennent une véritable interface numérique. Reste à savoir si le grand public sera prêt à embrasser ce futur à 800 dollars la paire.
