Le 12 octobre 2025, à Rancagua, au Chili, l’équipe marocaine des moins de 20 ans a franchi une nouvelle frontière dans l’histoire de son football. En s’imposant 3-1 face aux États-Unis en quart de finale de la Coupe du Monde U20, les jeunes Lions de l’Atlas se sont qualifiés pour les demi-finales, un exploit qu’ils n’avaient plus réalisé depuis 2005. Vingt ans plus tard, une nouvelle génération frappe à la porte de la légende.
Depuis le début du tournoi, les Marocains ont bousculé la hiérarchie : d’abord en sortant d’un groupe relevé où figuraient le Brésil, l’Espagne et le Mexique, puis en écartant la Corée du Sud en huitièmes, et désormais les États-Unis. Le match contre ces derniers a été un modèle de maîtrise et de détermination. Ouverture du score à la 31e minute par Fouad Zahouani, égalisation américaine sur penalty dans le temps additionnel de la première période, puis un but contre son camp et une ultime réalisation de Gessime Yassine dans les arrêts de jeu ont scellé le sort du match. À chaque instant, le Maroc a semblé jouer avec la conviction d’un favori, pas d’un outsider.
Ce qui impressionne dans cette épopée, ce n’est pas seulement le résultat, mais justement l’intention. Cette équipe marocaine U20 ne joue pas pour “participer”. Elle ne cherche pas simplement à faire bonne figure dans les tournois internationaux. Elle joue pour gagner, pour renverser les géants, pour imposer un football décomplexé, technique, intense. Une génération qui, clairement, n’a rien à envier aux plus grandes nations du football mondial.
Et voilà que se profile une demi-finale contre la France. Si ce n’est pas la même catégorie, la mémoire collective se souvient de l’élimination du Maroc par les Bleus lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. L’histoire offre parfois d’étranges résonances, et cette fois, ce sont les jeunes qui pourraient, symboliquement, rééquilibrer les comptes. Le parfum de revanche flotte dans l’air chilien, et les lionceaux s’apprêtent à le transformer en moteur d’exploit.
Chili, après le Qatar, devient ainsi un nouveau théâtre d’accomplissement marocain. Cette épopée des jeunes Lions prouve une chose : le Maroc ne se contente plus de participer. Il vient pour écrire l’histoire.
