Le 21 juillet 2025, jour de fête nationale en Belgique, le roi Philippe a prononcé un discours qui restera sans doute dans les annales. Dans un ton grave et résolu, il a dénoncé, à visage découvert, la tragédie humanitaire qui frappe la bande de Gaza. En rompant avec la réserve diplomatique habituelle de la monarchie, il a livré une intervention empreinte d’humanité, qui a surpris autant qu’elle a bouleversé.
Dans ce discours solennel, le roi n’a pas simplement exprimé une inquiétude ou une compassion distante. Il a pris parti pour la dignité humaine, dénonçant des souffrances insupportables infligées à des civils piégés dans l’enclave palestinienne. « Cette situation a trop duré. C’est une honte pour l’humanité tout entière », a-t-il lancé, sans détours. Ce langage, inhabituel dans la bouche d’un monarque, marque une inflexion historique dans la parole royale belge.
Le roi Philippe a également partagé un épisode marquant : sa rencontre avec deux pères, l’un israélien, l’autre palestinien, unis dans la douleur d’avoir perdu un enfant. Leur choix de militer ensemble pour la paix, malgré tout, a été présenté comme un exemple de courage moral. Ce moment de récit personnel a donné une épaisseur émotionnelle rare au discours, transformant une allocution institutionnelle en manifeste humaniste.
La portée de cette prise de position a rapidement dépassé les frontières nationales. Des associations, des personnalités publiques, mais aussi des organisations internationales ont salué le courage d’un monarque sortant de sa neutralité de façade pour défendre les droits fondamentaux. Dans un monde diplomatique souvent frileux, cette voix singulière a trouvé un écho inattendu, y compris parmi ceux qui, hier encore, voyaient la monarchie comme un vestige protocolaire.
Mais cette audace n’a pas fait l’unanimité. Des critiques ont pointé l’absence de référence au sort des otages israéliens et aux violences commises par le Hamas. Toutefois, le propos du roi ne visait pas à arbitrer les responsabilités d’un conflit complexe, mais à rappeler une exigence morale universelle : ne jamais fermer les yeux sur l’inacceptable.
Enfin, dans une perspective plus large, le roi Philippe a plaidé pour une Europe fidèle à ses principes fondateurs : respect du droit international, solidarité, et refus de la brutalité comme mode de gestion du monde. Cette vision, il l’a défendue sans emphase, mais avec une fermeté rare, comme pour mieux ancrer son rôle dans le siècle présent.
Par ces mots, le roi a rappelé qu’une voix royale, même symbolique, peut encore porter loin — surtout lorsqu’elle parle au nom des sans-voix.