C’est une première qui fera date dans les annales de la mode arabe contemporaine : l’Institut du monde arabe, en partenariat avec Hypebeast Arabia, a dévoilé les lauréats de l’Arab Fashion Award (AFA-IMA), une nouvelle distinction qui célèbre la créativité et la diversité du design dans le monde arabe. Organisée à Paris le 8 octobre dernier, cette cérémonie inédite n’a pas seulement récompensé le talent — elle a aussi sacré une génération montante d’icônes créatives. Et parmi les pays à l’honneur, le Maroc s’est imposé avec panache, décrochant non pas un, mais deux prix majeurs.
Première étoile marocaine de la soirée : Lina Kouhaili, qui a remporté, aux côtés de la Syrienne Oubadah (@nouktah), le prix de la meilleure “Accessories Talent”. Une consécration pour cette créatrice dont l’univers mêle subtilement patrimoine culturel et modernité stylistique, dans une approche où le bijou devient presque un langage. Son travail, entre artisanat revisité et narration identitaire, a su séduire un jury en quête d’authenticité et d’avant-garde.
Mais la réussite marocaine ne s’est pas arrêtée là. Sophia Kacimi, fondatrice du label Zoubida (@zoubida.official), s’est vue remettre le ‘Creative Entrepreneurship Prize’, un prix qui distingue l’excellence entrepreneuriale dans l’univers mode. Derrière son nom de scène, cette entrepreneuse engagée incarne un style décomplexé, frais, et résolument enraciné dans les textures et les récits du Maroc. Elle partage son prix sous son pseudo Instagram mini_kacimi, une manière d’inscrire sa vision dans une ère ultra-connectée et ancrée dans le réel.
En tout, six créateurs ont été honorés, représentant l’Algérie, la Syrie et l’Arabie Saoudite, mais c’est bien le Maroc qui s’est offert une double visibilité, et avec elle, une confirmation éclatante de son dynamisme dans l’univers du design et de la création mode.
À travers ces prix, l’Arab Fashion Award ambitionne de devenir un nouveau rendez-vous structurant dans l’agenda international. Un espace où la création arabe ne se contente plus d’exister en marge, mais entre de plain-pied dans le récit global de la mode. Et cette année, c’est avec le sourire et le style marocain que cette histoire s’est écrite.
