Il faut parfois s’éloigner de chez soi pour mieux comprendre la portée de ce que l’on incarne. Vendredi soir à Bruxelles, c’est avec la sobriété du diplomate aguerri et la profondeur du penseur que le Conseiller de SM le Roi, André Azoulay, a dressé le portrait d’un Maroc en marche, exemplaire dans son modèle de coexistence, d’innovation et d’ouverture. Un discours fort, prononcé au “Cercle Gaulois”, haut-lieu de la diplomatie bruxelloise, devant un parterre de plus de 300 personnalités.
À Bruxelles, capitale de l’Europe et carrefour des cultures, Azoulay a choisi de mettre en lumière la singularité marocaine, celle d’un pays à la fois enraciné dans ses traditions millénaires et résolument tourné vers l’avenir. Le Maroc, dit-il, n’est pas une simple exception régionale : il est un “réservoir inépuisable et résilient d’idées nouvelles” capable de proposer une alternative crédible à un monde souvent tenté par le repli, le rejet et l’intolérance. Un message qui résonne avec acuité dans un contexte international marqué par la montée des extrémismes et la fragmentation des sociétés.

Dans un style à la fois analytique et habité, le Conseiller du Roi Mohammed VI a mis en miroir la dynamique interne du Royaume — diplomatique, économique, culturelle et sociale — avec sa posture internationale. Le Maroc, selon lui, avance avec sérénité, mû par un leadership royal visionnaire, capable de conjuguer héritage spirituel et audace moderne. Ce n’est pas un simple discours de circonstance, mais le reflet tangible d’un modèle marocain fondé sur l’inclusion, la diversité et la modernité éclairée.
Cette soirée, organisée à l’initiative de l’Ambassadeur du Maroc en Belgique, Mohamed Ameur, en partenariat avec le Baron Francis Delpérée et l’Association “Les Amis du Maroc”, a aussi été l’occasion de rendre hommage à l’action d’André Azoulay. Mme Ilham Kadri, Présidente du groupe SYENSQO, l’a salué pour sa persévérance à défendre le dialogue des cultures, tandis que Mohamed Ameur a rappelé combien ce “penseur du futur” incarne la philosophie du pont plutôt que du mur.
En ces temps troublés où les fractures identitaires et culturelles semblent vouloir s’élargir, le Maroc apparaît, dans les mots d’Azoulay, comme un phare possible. Un pays musulman qui innove sans renier ses racines, qui intègre sans effacer, qui propose une vision du vivre-ensemble que beaucoup gagneraient à étudier de près. Et c’est depuis Bruxelles, ville cosmopolite s’il en est, que ce message a trouvé un écho particulièrement fort.