À seulement 25 ans, Ghita Hour Alami s’impose comme l’une des figures montantes de la tech mondiale. Originaire du Maroc, elle quitte son pays à l’âge de 17 ans pour rejoindre l’École Polytechnique, prestigieux établissement français réputé pour son excellence en mathématiques et en ingénierie. Son parcours prend une dimension internationale lorsqu’elle poursuit un master en mathématiques à l’université de Berkeley en Californie, où elle développe une passion pour l’apprentissage automatique.
Aujourd’hui, elle est à la tête de ZeroEntropy, une startup fondée à San Francisco, incubée par Y Combinator (YC W25), et qui s’attaque à l’un des défis les plus complexes de l’intelligence artificielle générative : la récupération de données. Car dans un monde où les modèles de langage (LLMs) ne valent que par la qualité des informations qu’ils consultent, l’extraction contextuelle depuis des bases internes hétérogènes reste un goulet d’étranglement technologique majeur.
ZeroEntropy propose une plateforme pensée pour les développeurs, capable de gérer l’ingestion, l’indexation, le re-ranking et l’évaluation des données, le tout présenté comme une sorte de “Supabase du search”. Une analogie qui résume bien l’ambition technique du projet.
Ce 10 juillet, la startup a annoncé une levée de fonds de 4,2 millions de dollars, menée par Initialized Capital, avec la participation de Y Combinator et d’investisseurs prestigieux issus d’OpenAI, Hugging Face et Front. Le moteur maison de la plateforme, ze-rank-1, dépasse déjà les performances des modèles proposés par Cohere et Salesforce, aussi bien sur des benchmarks publics que privés. Plus de dix startups spécialisées en IA – dans les secteurs de la santé, du juridique ou du support client – s’appuient déjà sur l’infrastructure développée par ZeroEntropy.
Consciente du manque de représentativité féminine dans les domaines des DevTools et de l’infrastructure IA, Ghita Hour Alami lance un message clair : « Si les défis techniques vous attirent, ne vous laissez pas intimider. » Elle continue par ailleurs de mentorer des étudiants au Maroc, tout en construisant des fondations technologiques de pointe depuis San Francisco.