Il y avait le padel, ce cousin bien élevé du tennis, devenu le sport de salon préféré des urbains dynamiques. Voici désormais le footbox, sa version brutale et ukrainienne, née dans un contexte autrement plus intense. Depuis quelques semaines, sur les réseaux sociaux, des vidéos improbables montrent des jeunes s’affrontant dans une arène improvisée où le ballon rond n’est plus vraiment seul maître du jeu.
Dans ce sport de rue hybride, récemment mis en lumière par LADbible et largement relayé sur X, Instagram et autres plateformes sociales, les règles du football côtoient celles du kickboxing. Le décor ? Un petit terrain, deux cages, un ballon… et surtout, des coups de pied autorisés, voire encouragés. Ici, pas de carton rouge pour un high kick, mais des acclamations si le joueur se relève rapidement.
Ce joyeux chaos organisé intrigue autant qu’il fascine. Dans une Ukraine marquée par la guerre mais toujours aussi créative, cette invention spontanée est aussi un exutoire collectif. On y sent l’influence d’un pays qui vibre autant pour les passes millimétrées que pour les crochets puissants des Klitschko. Et si le footbox n’a pas encore de règlement officiel, il suit pourtant un code d’honneur tacite : jouer fort, jouer dur, mais jouer ensemble.
Derrière l’humour des images virales, ce nouveau sport révèle une jeunesse ukrainienne qui transforme les contraintes en carburant pour l’invention. Ce n’est ni une tendance fitness ni une stratégie marketing, mais une expression brute de culture populaire. Une forme d’autodérision physique, où l’on dribble autant qu’on esquive, et où chaque match ressemble à un clip de rap tourné dans un ring de béton.
Alors, le footbox deviendra-t-il le nouveau phénomène mondial comme le padel avant lui ? C’est encore trop tôt pour le dire. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avec ses tacles aériens et ses passes à l’instinct, il tape déjà fort dans l’imaginaire collectif.