La légendaire Fairuz, voix intemporelle du Liban et figure emblématique du monde arabe, a célébré son 90e anniversaire dans un contexte troublé, marqué par l’agression israélienne contre son pays. Depuis des décennies, son art transcende les générations, incarnant l’amour, l’espoir et la solidarité face aux défis qui ont marqué l’histoire du Liban.
Réputée pour ses chansons célébrant la beauté de son pays et son soutien à la cause palestinienne, Fairuz reste un symbole d’unité, même au cœur des fractures. Pendant la guerre civile libanaise, son choix de rester dans son pays tout en refusant de prendre parti a consolidé son statut de figure fédératrice, respectée par toutes les communautés au-delà des clivages religieux et politiques.
Sur les réseaux sociaux, les hommages se sont multipliés, mêlant gratitude et nostalgie. Des messages touchants citaient ses paroles iconiques, notamment celles de la chanson « Je t’aime, oh Liban, ma patrie, je t’aime », résonnant comme un cri d’amour et de douleur pour un pays toujours en quête de stabilité.
Cependant, ce moment de célébration a également suscité des polémiques. Le porte-parole de l’armée israélienne a publié une vidéo sarcastique sur X (anciennement Twitter), utilisant les paroles de Fairuz pour critiquer la situation politique au Liban. Cette provocation a été largement condamnée, renforçant encore la solidarité des internautes envers la chanteuse et son message d’unité.
Fairuz demeure, malgré les tempêtes, une lumière pour le Liban et le monde arabe. Sa voix continue d’être un refuge, un lieu où les blessures trouvent un apaisement. En soufflant ses 90 bougies, elle incarne l’immortalité des icônes et le pouvoir transcendant de la musique.
