En pleine tourmente diplomatique et humanitaire, la Première dame de Turquie, Emine Erdogan, a choisi d’adresser un message très personnel à Melania Trump. Dans une lettre rendue publique par la présidence turque, elle l’exhorte à intervenir auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en faveur des enfants de Gaza, victimes collatérales d’un conflit qui s’éternise.
Ce n’est pas la première fois que l’épouse du président turc mobilise la fibre maternelle pour tenter de peser sur la scène internationale. Rappelant que Melania Trump avait récemment remis au président russe Vladimir Poutine une lettre de sa main en faveur des enfants ukrainiens, Mme Erdogan lui demande de faire preuve de la même empathie à l’égard des enfants palestiniens. « En tant que mère, que femme et comme être humain », écrit-elle, elle espère que la Première dame américaine saura plaider la cause de Gaza, où selon les chiffres relayés par l’ONU, près de 18 000 enfants auraient perdu la vie depuis octobre 2023.
L’appel s’inscrit dans un contexte explosif : l’armée israélienne continue de resserrer son étau sur la bande de Gaza, frappée par une crise humanitaire majeure. Vendredi, les Nations unies ont déclaré officiellement une famine dans l’enclave, une affirmation immédiatement rejetée par Benyamin Netanyahou comme un « mensonge éhonté ». Entre bilans contestés et affrontement des récits, la lettre d’Emine Erdogan se veut avant tout un geste symbolique, visant à replacer les enfants au centre d’un conflit où ils restent les premières victimes.
Reste à savoir si Melania Trump, jusqu’ici restée relativement discrète sur la scène diplomatique en dehors de rares initiatives humanitaires, choisira de répondre à cet appel. Une éventuelle intervention de sa part, aussi modeste soit-elle, pourrait donner un écho inattendu aux souffrances de Gaza et rappeler que, au-delà des stratégies et des alliances, la question des vies civiles demeure un terrain où la diplomatie du cœur peut encore s’exprimer.