Depuis quelques jours, le football anglais bruisse d’un intérêt inédit venu du Maghreb. Le milliardaire marocain Anas Sefrioui, l’une des fortunes les plus solides du continent africain, examinerait avec sérieux le rachat potentiel de Sheffield Wednesday, club historique mais aujourd’hui englué dans les bas-fonds du Championship.
L’homme d’affaires de 67 ans, réputé pour avoir bâti un empire immobilier en partant de la construction de logements sociaux dans son pays natal, serait en train d’étudier minutieusement le dossier. Des sources britanniques indiquent qu’il aurait même mandaté un cabinet juridique de premier plan pour scruter le marché et identifier des clubs anglais disponibles à la vente. Parmi eux, les “Owls” tiendraient la corde. Leur président actuel, le Thaïlandais Dejphon Chansiri, se dit prêt à céder les rênes à un profil capable de faire franchir un cap à l’institution centenaire.
Côté terrain, la situation reste floue. Actuellement 15e du Championship, Sheffield Wednesday reste à distance des espoirs de montée comme de la relégation. Toutefois, la lumière vient de Danny Rohl, le jeune entraîneur allemand encensé pour son approche dynamique. Problème : Southampton aurait déjà activé ses contacts pour l’attirer l’été prochain, ce qui pourrait rebattre les cartes si un nouveau propriétaire arrive.
Pour Sefrioui, qui aurait déjà coiffé au poteau plusieurs prétendants européens et américains sur d’autres dossiers, ce serait une première incursion dans le football professionnel. Un pas stratégique qui confirme l’intérêt croissant des investisseurs africains pour le ballon rond européen, au-delà du simple sponsoring. Si l’opération venait à être confirmée et se concrétise, elle pourrait marquer un tournant : celui d’un rachat piloté non pas uniquement par l’appât du gain, mais aussi par la volonté de bâtir un projet pérenne.
Sheffield Wednesday, quadruple champion d’Angleterre et triple vainqueur de la FA Cup, n’a plus goûté à la Premier League depuis un quart de siècle. L’arrivée d’un profil comme celui d’Anas Sefrioui pourrait bien raviver les ambitions d’un club qui attend son second souffle. Entre puissance financière, rigueur entrepreneuriale et sens stratégique, l’homme d’affaires marocain pourrait bien être “l’individu juste” que Dejphon Chansiri évoquait récemment.
Info ou intox ? Les prochains jours nous le diront.
