Quand une Coupe du monde se profile à l’horizon, les priorités des pays hôtes tournent généralement autour d’infrastructures, de logistique, de sécurité ou encore d’accueil touristique. Mais pour David Hallyday, la vraie urgence semble ailleurs : les chats et chiens errants du Maroc. Dans une lettre adressée à la FIFA, relayée par l’ONG PETA, le chanteur français dénonce un massacre d’animaux errants et appelle l’organisation à intervenir. Il va même jusqu’à évoquer l’idée de suspendre le Maroc de son statut de pays coorganisateur du Mondial 2030.
Le ton est grave, les mots choisis sont durs, et les images diffusées à l’appui sont volontiers choquantes. Mais sur place, la réaction est plus mesurée. Oui, la question de la gestion des animaux errants existe au Maroc, comme dans de nombreux autres pays. Et oui, le sujet mérite d’être traité de manière responsable. Mais de là à faire de ce point précis un levier de pression sur l’organisation de la Coupe du monde ? Cela ressemble davantage à une sortie médiatique isolée qu’à une lecture sérieuse des enjeux.
D’autant que les efforts sont bien réels. Ces dernières années, plusieurs campagnes de stérilisation, de vaccination et d’identification ont été mises en œuvre, en lien avec des ONG marocaines et des vétérinaires engagés. Un travail de terrain, concret, lent mais constant — bien éloigné des lettres ouvertes et des formules choc.
Ce genre d’intervention ponctuelle, sans ancrage réel dans la complexité du terrain, donne parfois l’impression que certaines célébrités cherchent surtout un peu de lumière. On pourrait presque y voir une activité de loisir, un passe-temps pour célébrités en quête de sens…