Cinéma : il y a 40 ans disparaissait Steve McQueen

by David Jérémie

Le 7 novembre 1980, Steve McQueen tirait sa révérence, emporté par un cancer qu’il a combattu pendant de longues années. Sa santé a d’ailleurs commencé à décliner terriblement à partir de 1976. 

Né le 24 mars 1930, Terrence Steven McQueen, de son vrai nom, a vécu une enfance solitaire et qui façonnera sa vie de manière indélébile. Abandonné par ses parents, il est élevé comme un orphelin. Il quitte très tôt l’école et s’engage finalement dans la marine marchande, puis avec la marine militaire (1947).


C’est à partir de 1952 que Steve McQueen étudie la comédie à l’Actor’s Studio. Il fait ses premiers pas sur les scènes de Broadway dans la Steve McQueen pièce «A Hatful of Rain» en 1955. L’année suivante, il tourne dans son premier film «Marqué par la haine», sous la direction de Robert Wise. Il finit néanmoins par obtenir le rôle qui le propulsera star de Hollywood, celui du chasseur de primes Josh Randall, dans la série télévisée «Au nom de la loi». Il jouera au total dans 94 épisodes pour trois saisons, de 1958 à 1961.

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1958 est une année décisive pour McQueen puisqu’il obtient le premier rôle majeur de sa carrière à savoir «L’enfer est pour les héros». S’ensuit le film «une certaine rencontre» de Robert Mulligan avec Natalie Wood. D’autres films notables viendront émailler sa carrière dont «Le kid de Cincinnati», «La canonnière du Yang-Tsê», «L’affaire Thomas Crown», «Papillon»… Son dernier film sera le «Le chasseur» (1980).  

La passion de la moto et de l’automobile

Mais Steve McQueen avait parallèlement à son métier d’acteur une autre passion dévorante, celle relative à l’automobile et plus particulièrement au sport automobile.  Alors qu’il débutait sa carrière cinématographique, il entretenait déjà de longue date sa passion pour les motos et pour les voitures sportives. En 1959, il disputa sa première course à Santa Barbara, au volant d’une Porsche, course qu’il a remportée. Alors qu’il commençait à se faire un nom grâce à la série «Au nom de la loi», il a fait la connaissance de Stirling Moss en Californie, ce dernier n’ayant pas été avare en matière de conseils. Les deux hommes se croisèrent une nouvelle fois en Angleterre en 1961. McQueen, qui s’était enfin vu confier un rôle plus important l’année précédente dans «Les sept mercenaires» s’y trouvait pour le tournage du film «L’homme qui aimait la guerre». C’est Moss qui conseilla à McQueen de s’engager dans une course de Formule Cooper à Brands Hatch.

Tout en continuant à courir dès qu’il en avait l’occasion, c’est donc par le biais du cinéma que McQueen, devenu une star internationale et l’acteur le mieux payé d’Hollywood, allait tout faire pour exprimer sa passion de la vitesse et de la course automobile. Arriva «Bullitt», un film dans lequel l’acteur s’impliqua pleinement et dont on retient surtout dans la fameuse scène de course-poursuite devenue légendaire au cinéma.

McQueen planchait déjà à cette époque sur un autre grand projet, à savoir «Le Mans», un film dédié à la course automobile. Un long métrage à la gloire des 24 Heures du Mans qui fut terminé avec deux mois de retard et un million et demi de dollars de dépassement de budget. McQueen fut criblé de dettes. Il y avait laissé son mariage, sa société de production et une partie de sa fortune. «Ce fut un vrai bain de sang, ce film», déclara-t-il des années plus tard, «la chose la plus dangereuse que j’ai jamais faite. Je me suis trompé. On ne peut pas avoir raison tout le temps».

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