Bouskoura entre bois et bouchées : bientôt une forêt animée et gourmande

by La Rédaction

À quelques kilomètres à peine de l’effervescence casablancaise, la forêt de Bouskoura s’apprête à changer de visage. Ce vaste écrin de verdure, refuge privilégié des familles urbaines le week-end, va bénéficier d’un souffle nouveau. L’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), sous la houlette d’Abderrahim Houmy, entend concilier protection écologique et dynamisation sociale en ouvrant ses portes – au sens propre comme au figuré – à des opérateurs privés. Objectif : faire de la forêt un espace récréatif moderne, sans trahir sa vocation naturelle.

Dans le cadre d’un programme d’urgence couvrant la période 2025-2026, l’ANEF lancera prochainement des appels à manifestation d’intérêts. Les professionnels de la restauration et de l’animation y verront une opportunité unique d’exploiter des espaces dédiés au sein de ce poumon vert de 3.000 hectares. Cette démarche, qui s’inscrit dans une logique de concession maîtrisée, cherche à équilibrer l’accès public avec une gestion durable, tout en améliorant l’expérience des visiteurs.

   

Mais derrière ce virage stratégique, se cache une réalité préoccupante. Ces dernières années, la forêt a souffert. Surchargée chaque week-end, elle ploie sous les déchets abandonnés par des visiteurs parfois peu soucieux de leur impact. Les effets de la sécheresse, la prolifération de pathogènes, ainsi qu’une certaine vétusté de ses aménagements ont fragilisé l’écosystème, en particulier les eucalyptus et les pins, piliers de sa canopée. Restaurer cette biodiversité tout en l’ouvrant à de nouvelles formes d’activités ludiques et gastronomiques représente un défi délicat, mais crucial.

En parallèle, la dynamique impulsée autour de Bouskoura prend une dimension plus vaste. Entre la relance de la Cité du Cheval par le ministère de l’Agriculture et le redémarrage du mégaprojet Victoria City, le territoire vit une mutation rapide. Dans ce contexte, la forêt ne veut pas être spectatrice, mais actrice d’un urbanisme plus vert et plus humain. L’alliance entre nature et loisirs pourrait bien devenir le modèle d’un futur désirable pour les périphéries métropolitaines.

   

Vous aimerez aussi