Bienvenue dans le vrai mercato : bourse, bonus et batailles de cerveaux

by La Rédaction

Pas besoin de crampons ni de ballon rond pour faire chavirer les compteurs. Ce 18 juin 2025, le transfert de Luca de Meo de Renault vers Kering a déclenché un séisme boursier digne des plus gros mouvements du mercato footballistique. Et si les dirigeants devenaient les nouvelles stars du show-business global ?

En annonçant son départ de Renault pour prendre la direction générale de Kering, le patron italien a fait perdre 1,1 milliard d’euros de capitalisation à la marque au losange. Dans le même temps, le conglomérat du luxe, propriétaire de Gucci, Saint Laurent et Balenciaga, engrangeait 2,5 milliards d’euros en bourse. Un effet domino brutal, à la mesure de l’attente placée dans celui qui avait ressuscité Renault avec sa stratégie “Renaulution”. Le départ de De Meo, qui prendra ses fonctions à la mi-juillet, cristallise la pression sur Kering, en quête d’un nouveau souffle après les contre-performances de Gucci ces derniers mois.

   

Mais la haute couture n’est pas la seule à se battre pour attirer les meilleurs profils. Dans la Silicon Valley, une autre bataille, bien plus feutrée mais tout aussi faramineuse, se joue dans les couloirs des géants de la tech. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a accusé Meta – et donc son dirigeant Mark Zuckerberg – de tenter de débaucher ses meilleurs ingénieurs à coups de bonus de bienvenue à 100 millions de dollars. Oui, cent millions. Une offre qui ressemble plus à un jackpot de NBA qu’à une embauche classique. Mais selon Altman, ses troupes n’ont pas cédé aux sirènes, restant fidèles à la vision d’OpenAI.

Luca de Meo, d’un côté. Les cerveaux de l’intelligence artificielle, de l’autre. Deux univers, deux cultures, mais un point commun : une flambée inédite de la valeur humaine sur les marchés financiers. Là où jadis seuls les artistes et les athlètes pouvaient déplacer des fortunes, ce sont désormais les PDG et les ingénieurs qui affolent les compteurs.

Un monde où un départ peut valoir 3,6 milliards d’euros, où une embauche se chiffre en dizaines de millions… Bienvenue dans le nouveau mercato global. Ici, on ne signe pas de maillots : on redessine l’économie.

   

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