Tanger, ville de tous les contrastes et des confidences murmurées entre deux vents, vient d’accueillir l’une des figures les plus iconiques du cinéma hollywoodien : Angelina Jolie. Dans une discrétion teintée de raffinement, l’actrice oscarisée a posé ses valises dans la perle du Détroit pour un séjour privé, loin du tumulte des tapis rouges, mais non sans une certaine mise en scène savamment dosée.
Arrivée vendredi soir à l’aéroport Ibn Battouta, la star de 50 ans, accompagnée de sa fille Shiloh Jolie-Pitt et d’un réalisateur français proche du clan Jolie depuis des années, s’est installée à la Villa Joséphine. Nichée dans les hauteurs verdoyantes de Jbel Kbir, cette demeure au passé chargé d’histoire a vu défiler têtes couronnées, écrivains et diplomates. Un choix qui en dit long sur les affinités de l’actrice avec les lieux imprégnés d’âme.
Samedi, c’est un autre bijou du patrimoine tangérois qui a accueilli le trio : la Villa Mabrouka, ex-retraite de Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, désormais transformée en maison d’hôtes d’exception. Un déjeuner avec vue sur la Méditerranée, précédé d’une flânerie dans la médina et la Kasbah. Là, entre les murs blanchis à la chaux et les venelles labyrinthiques, quelques regards curieux ont reconnu la silhouette de l’ancienne Lara Croft, déambulant en toute simplicité. Aucun dispositif de sécurité ostentatoire, juste une présence, discrète mais lumineuse, fidèle à son aura singulière.
Ce passage tangérois, aussi bref que marquant, témoigne du goût de Jolie pour les destinations à l’identité forte, entre culture, histoire et beauté brute. Après avoir fait un retour très remarqué à Cannes en mai dernier, la comédienne semble orchestrer sa réapparition publique avec une élégance mesurée, choisissant ses lieux et ses moments comme elle sélectionnerait un rôle : avec justesse.
Angelina Jolie devrait s’envoler pour Paris ce dimanche après-midi. Tanger, elle, gardera le souvenir furtif de cette visite feutrée, qui ajoute une nouvelle page à son carnet de rencontres illustres.