C’est une bien belle histoire automobile que nous relate Classic Cars Morocco sur la page Facebook du même nom. Un groupe sur les réseaux sociaux qui rassemble de très nombreux passionnés de l’automobile et qui gratifie les internautes de photos et autres anecdotes croustillantes relatives notamment au milieu des voitures anciennes et de collection.
C’est le cas actuellement d’une publication qui vaut le détour et qui relate du périple d’une fameuse Mercedes-Benz 300 S roadster de 1952 qui a goûté pendant de très nombreuses années au plaisir de l’asphalte marocain et qui poursuit sa carrière au pays de l’oncle Sam. Justement, elle a trouvé preneur dans le cadre d’une vente aux enchères.
Selon Classic Cars Morocco, qui tire également de précieuses informations sur l’engin en provenance du site américain «Bring a trailer», cette Mercedes demeure à ce jour l’un des rares modèles toujours existants et dans un état irréprochable parmi les 150 exemplaires produits en seulement trois ans par la firme à l’étoile.
Dans le détail, cette découvrable a été livrée neuve le 6 décembre 1952 au Maroc où elle aurait d’abord appartenu à un attaché militaire de l’US Air Force. Il semblerait qu’elle ait été acquise en 1969 par un autre propriétaire qui l’aurait conservé pendant plus de 50 ans.
Restaurée en 2010, la voiture a conservé sa combinaison de couleurs comme à l’origine et une sellerie refaite à l’identique avec des cuirs blanc gris et vert. C’est un six-cylindres de 3,0 avec triple carburateur Solex qui vient animer ce roadster. Il se voit animé par une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports avec un levier de vitesses positionné au volant. A noter qu’elle hérite d’une suspension indépendante aux quatre roues et des freins à tambour hydraulique et à ailettes. Petit détail : elle a conservé sa plaque d’immatriculation d’époque made in Morocco.
En 2020, cette Mercedes décapotable a bénéficié d’une nouvelle cure de jouvence, dont un rafraîchissement mécanique comprenant une reconstruction des carburateurs, des réparations au niveau du système d’allumage et un réglage des soupapes.
De quoi lui permettre de briller dans des concours d’élégance dont celui d’Amelia Island en mai dernier. Ce roadster W188 dispose d’un certificat de spécifications d’usine, de la documentation d’usine, des factures de travaux récents, des reçus depuis les années 60 et une distinction obtenues lors d’un événement automobile classique en Floride… Autant d’atouts qui n’ont pas laissé insensible son nouveau propriétaire qui a déboursé la coquette somme de 426 000 dollars, un peu moins de 4 MDH.