Ronaldo à la Maison-Blanche : le selfie qui valait un milliard

by La Rédaction

Il n’aura suffi que d’un sourire et d’un bras tendu pour capturer l’un des clichés les plus symboliques de cette fin d’année 2025. Mardi soir, Cristiano Ronaldo, désormais icône du football saoudien, s’est offert un selfie dans le très solennel décor de la Maison-Blanche, entouré non pas de coéquipiers, mais de puissants milliardaires, chefs d’entreprise, dirigeants politiques et figures influentes du moment. Une photo à la fois anodine et chargée de sens, prise en marge d’un dîner d’État donné en l’honneur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

À la table d’honneur, une brochette de noms aussi influents que retentissants : Elon Musk, Gianni Infantino, Greg Brockman (OpenAI), David Sacks (conseiller IA de Trump), ou encore Howard Lutnick, homme d’affaires et nouveau Secrétaire au Commerce. Georgina Rodriguez, compagne de Ronaldo, complète ce casting qui mêle puissances financières, pouvoir politique et star system. Ce selfie, aussitôt viral, donne à voir une alliance improbable : celle du ballon rond avec les hautes sphères de la tech, de la diplomatie et de la finance mondiale.

   

La présence de Ronaldo à ce sommet n’a rien du hasard. Depuis son arrivée en Arabie saoudite en 2022, où il évolue sous les couleurs d’Al-Nassr, le quintuple Ballon d’Or est devenu une vitrine de la stratégie d’influence du royaume. Et quoi de mieux que l’homme le plus suivi au monde sur Instagram pour incarner l’ambition saoudienne de soft power ? Au-delà du terrain, c’est bien sur la scène internationale que Ronaldo marque ici un nouveau but : s’imposer comme visage de la diplomatie sportive, là où les enjeux dépassent le simple cadre du jeu.

Ce dîner, orchestré par Donald Trump, marque aussi la première visite de ben Salmane à Washington depuis l’affaire Jamal Khashoggi. En coulisse, des accords majeurs ont été signés : défense, énergie nucléaire, vente de F-35, sans oublier la promesse de 1.000 milliards de dollars d’investissements saoudiens sur le sol américain. Dans ce décor tendu, le selfie de Ronaldo sert aussi de diversion lumineuse — un instant de glamour dans une géopolitique complexe.

Trump, en pleine reconquête politique, s’est même fendu d’une déclaration inattendue : il aurait présenté Ronaldo à son fils Barron, “fan absolu”, glissant au passage que ce geste avait redoré son blason paternel. Une phrase légère, mais révélatrice de la manière dont Ronaldo est utilisé comme monnaie symbolique d’influence et de popularité.

Dans la foulée, l’annonce d’un match amical entre les sélections portugaise et américaine à Atlanta en mars 2026 vient renforcer cette stratégie. Pour Ronaldo, ce sera un retour sur le sol américain, une première depuis 2014, et un avant-goût de la Coupe du Monde nord-américaine.

Ce selfie, bien plus qu’un moment figé, s’inscrit donc dans une vaste fresque où sport, politique et image s’entrelacent. Il raconte l’histoire d’un homme devenu symbole, à la fois ambassadeur de son pays d’adoption, superstar mondiale et, surtout, acteur à part entière d’un jeu diplomatique où chaque détail compte.

   

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