Dans un paysage mondial assoiffé de solutions énergétiques durables, le Maroc voit naître l’une de ses plus grandes révolutions technologiques grâce à Imad Morchid. Ce nom, encore méconnu du grand public, risque de résonner bien au-delà des frontières nationales. Ingénieur visionnaire, entrepreneur aguerri et patriote assumé, Morchid porte un projet audacieux : réinventer le panneau solaire. Et pas simplement en en améliorant le rendement. Non, il s’agit ici de le transcender, d’en faire un véritable bijou d’ingénierie capable de produire dix fois plus d’énergie, tout en intégrant des fonctions de stockage et d’auto-nettoyage. Une innovation brevetée qui pourrait bien rebattre les cartes du marché photovoltaïque mondial.
Mais l’ambition de Morchid ne s’arrête pas à l’innovation technologique. Ce qu’il cherche à bâtir, c’est un modèle d’autonomie énergétique, accessible, durable et surtout, 100 % marocain. Avec un premier centre de R&D à Casablanca, dédié depuis 2017 à la mobilité électrique, il enfonce le clou en inaugurant un second pôle à Marrakech, entièrement dédié aux énergies renouvelables. Objectif : industrialiser ses panneaux solaires de nouvelle génération tout en stimulant l’écosystème scientifique et industriel local. Ce nouveau centre, mobilisant un investissement de plus de 140 millions de dirhams, accueillera dès les premiers mois une trentaine d’ingénieurs marocains formés sur place, dans un esprit d’excellence et d’autonomie.
L’histoire d’Imad Morchid s’inscrit dans une dynamique rare au Sud : celle d’un innovateur qui refuse les modèles importés. Ses projets – de la supercar électrique E-ONE à l’E-Bus marocain – démontrent une même ligne directrice : concevoir local, produire local, exporter global. L’énergie solaire, qu’il démocratise avec ses nouveaux modules à haut rendement, devient ainsi un levier pour l’électrification des zones rurales, le transport frigorifique sans diesel, ou encore l’éclairage public intelligent. Des usages multiples, pensés pour l’Afrique mais adaptables aux besoins du monde entier, de l’Inde à l’Europe.
Sur le terrain économique, Morchid ne fait pas cavalier seul. Il a su fédérer autour de lui des partenaires solides, comme Ali El Moutea pour les bus électriques, et convaincre des investisseurs internationaux séduits par la robustesse de son modèle. Loin des mirages de la rentabilité rapide, il défend une vision de long terme, ancrée dans une foi profonde en la capacité du Maroc à devenir un pôle technologique de référence.
Ce pari audacieux trouve un écho grandissant sur la scène internationale. En Inde, l’un des plus vastes marchés d’énergie renouvelable, les premières alliances se nouent, facilitées par le soutien de l’ambassade du Maroc. Objectif : exporter la technologie marocaine, mais aussi faire rayonner un savoir-faire national fondé sur l’innovation, la rigueur et la durabilité. Le centre de R&D de Marrakech, prévu pour doubler sa capacité en 2028, deviendra alors l’épicentre d’une nouvelle dynamique économique et environnementale.
Imad Morchid, plus qu’un ingénieur, incarne donc une certaine idée du progrès : celui qui allie technologie de pointe et engagement national. Il place l’humain et l’environnement au cœur de sa démarche, faisant du Maroc non pas un simple utilisateur d’énergies renouvelables, mais un créateur de solutions énergétiques globales. Dans un monde en quête de souveraineté énergétique, le Royaume pourrait bien tirer son épingle du jeu, porté par cette génération d’innovateurs qui pensent local pour impacter global.