Paul McCartney, des Beatles à la lumière : quand la BD raconte la renaissance d’un demi-dieu

by La Rédaction

C’est un pan souvent occulté de la légende McCartney qui s’ouvre aujourd’hui sous les traits d’Hervé Bourhis. Le dessinateur, reconnu pour sa capacité à mêler rigueur historique et narration sensible, signe une nouvelle bande dessinée poignante : Paul, la résurrection de James Paul McCartney, 1969–1973. Une œuvre publiée aux éditions Casterman qui se penche sur les années d’ombre et de renaissance du musicien, juste après le crépuscule des Beatles.

Le récit débute au cœur de la tempête : une réunion houleuse chez Apple Records en septembre 1969, marquée par les tensions et les rancunes entre les quatre garçons dans le vent. Lennon annonce son départ, scellant le destin du groupe. McCartney, en état de choc, tente un baroud d’honneur, puis s’enfonce dans le silence et l’isolement, jusqu’à ce fameux repli en Écosse, entre introspection, rumeurs de mort et désespoir palpable.

   

Mais c’est justement dans cette retraite forcée, loin des studios et des micros, que naît la première note d’un nouvel air. Une scène presque banale : Paul saisit sa guitare et improvise avec sa femme Linda. De cette complicité discrète naît l’étincelle qui ravivera sa flamme créative. Wings, leur futur groupe, prendra bientôt son envol. Bourhis capte avec tendresse ce moment charnière, oscillant entre ombre et lumière, dans un style graphique intimiste, inspiré par le documentaire Get Back de Peter Jackson.

Au-delà du portrait d’un musicien brisé qui reconstruit sa légende, c’est une fresque humaine qui se dessine, nourrie de sources riches : les paroles analysées par McCartney lui-même, des clichés inédits, des archives oubliées. Loin du mythe figé, la BD nous invite à suivre l’homme derrière l’icône, à la croisée des chemins, redécouvrant la force de la simplicité, de la famille et de la musique comme exutoire.

Ce voyage graphique et sensible, disponible depuis le 9 avril, s’impose déjà comme une lecture essentielle pour les amateurs de rock, les nostalgiques des sixties, et tous ceux qui croient que les renaissances artistiques sont souvent les plus belles.

   

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