À quelques jours de la 50e cérémonie des César, le verdict est tombé : Le Comte de Monte-Cristo domine la sélection avec 14 nominations. L’adaptation du roman d’Alexandre Dumas, réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, a conquis le public avec plus de neuf millions d’entrées et s’impose comme le grand favori de cette édition. Juste derrière, L’Amour ouf de Gilles Lellouche (13 nominations) et Emilia Pérez de Jacques Audiard (12 nominations) entendent bien jouer les trouble-fêtes.
Dans la course au meilleur film, ces trois mastodontes du box-office font face à deux challengers : L’Histoire de Souleymane et En fanfare, qui ont su séduire par leur originalité. Côté mise en scène, Jacques Audiard, en lice avec son audacieux Emilia Pérez, retrouve sur sa route Delaporte et de La Patellière (Le Comte de Monte-Cristo) ainsi que Gilles Lellouche (L’Amour ouf), mais aussi Boris Lojkine (L’Histoire de Souleymane) et Alain Guiraudie (Miséricorde), qui pourraient créer la surprise.
Chez les acteurs, Pierre Niney, impérial en Edmond Dantès, semble bien placé pour repartir avec la statuette du meilleur acteur. Mais attention à Tahar Rahim, bouleversant en Charles Aznavour, ainsi qu’à Karim Leklou (Le Roman de Jim), Benjamin Lavernhe (En fanfare) et François Civil (L’Amour ouf), dont la popularité ne cesse de croître. Du côté des actrices, Karla Sofía Gascón pourrait bien entrer dans l’histoire avec son rôle dans Emilia Pérez, face à Hélène Vincent (Quand vient l’automne), Hafsia Herzi (Borgo), Adèle Exarchopoulos (L’Amour ouf) et Zoé Saldaña (Emilia Pérez).
Les seconds rôles sont également très disputés. Chez les hommes, Laurent Lafitte et Bastien Bouillon (Le Comte de Monte-Cristo), David Ayala et Jacques Develay (Miséricorde) ainsi qu’Alain Chabat (L’Amour ouf) tenteront de s’imposer. Côté actrices, Anaïs Demoustier (Le Comte de Monte-Cristo) affrontera Élodie Bouchez (L’Amour ouf), Catherine Frot (Miséricorde), Nina Meurisse (L’Histoire de Souleymane) et Sarah Suco (En fanfare).
Les révélations de l’année se démarquent avec, chez les hommes, Abou Sangare (L’Histoire de Souleymane), Adam Bessa (Les Fantômes), Malik Frikah (L’Amour ouf), Félix Kysyl (Miséricorde) et Pierre Lottin (En fanfare). Du côté féminin, Maïwène Barthelemy (Vingt Dieux) pourrait bien rafler la mise face à Malou Khebizi (Diamant Brut), Megan Northam (Rabia), Mallory Wanecque (L’Amour ouf) et Souheila Yacoub (Planète B).
Dans les catégories techniques, Le Comte de Monte-Cristo, L’Amour ouf et Emilia Pérez se livrent un combat acharné, notamment pour la meilleure photographie, les meilleurs décors, les meilleurs costumes ou encore le meilleur son. Pour le meilleur montage, la bataille se jouera entre ces trois favoris et deux outsiders : En fanfare et L’Histoire de Souleymane.
Les films d’animation ne sont pas en reste avec Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, La Plus Précieuse des Marchandises et Sauvages en lice pour le meilleur film d’animation. Quant aux films étrangers, Anora, Les Graines du Figuier Sauvage, The Apprentice, The Substance et La Zone d’Intérêt se disputent le titre de meilleur film étranger.
Enfin, la catégorie meilleur documentaire met en lumière des œuvres marquantes comme La Belle de Gaza, Bye Bye Tibériade, Dahomey, Ernest Cole, Photographe, La Ferme des Bertrand et Madame Hofmann.
Ce vendredi 28 février, l’Olympia accueillera donc cette cérémonie tant attendue présidée par Catherine Deneuve et animée par Jean-Pascal Zadi. Comme l’an dernier, plusieurs figures du cinéma français monteront sur scène pour remettre les prix, dont Emmanuelle Béart, Pio Marmaï, Alice Belaïdi, Cécile de France et Vincent Macaigne. Si Le Comte de Monte-Cristo semble bien parti pour régner, Emilia Pérez et L’Amour ouf pourraient venir rebattre les cartes. Réponse dans quelques jours.
