Pour son baptême du feu sur le banc madrilène, Xabi Alonso espérait sans doute une entrée en matière plus sereine. Mais sur la pelouse du Hard Rock Stadium de Miami, ses débuts ont été contrariés par une équipe d’Al-Hilal audacieuse, disciplinée, et portée par l’énergie du défi. Le match nul 1-1, arraché de haute lutte par les Saoudiens, laisse un goût amer à un Real Madrid encore en rodage, mais souligne aussi la montée en puissance d’un football saoudien plus compétitif que jamais.
Dans une atmosphère électrique et sous les yeux de plus de 62 000 spectateurs, la première période a rapidement donné le ton. Les hommes de Simone Inzaghi, lui aussi nouvel entraîneur dans l’arène, ont surpris leur prestigieux adversaire par une entame tranchante. Salem Aldawsari, insaisissable comme à ses plus beaux jours, a multiplié les percussions et les tentatives, obligeant la défense madrilène à s’employer. Même si Renan Lodi a vu son but logiquement annulé pour hors-jeu, Al-Hilal a affiché un visage résolument offensif.
Mais le Real, fidèle à son style, a su frapper en transition. Sur une remontée limpide, Gonzalo – titularisé à la place d’un Kylian Mbappé absent – a lancé le mouvement depuis ses 30 mètres, avant de conclure lui-même sur un centre de Rodrygo. Une action d’école, aussi clinique qu’éphémère dans son impact. Car quelques minutes plus tard, Marcos Leonardo obtenait un penalty transformé sans trembler par Ruben Neves, l’ex-milieu de Wolverhampton.
Après la pause, les Merengue ont semblé vouloir hausser le ton. L’entrée d’Arda Güler a dynamisé les attaques, et l’international turc a même touché la barre. Vinicius Jr, très actif, a offert plusieurs ballons brûlants, dont un repris de la tête par Gonzalo, stoppé par un excellent Yassine Bounou. Valverde, lui, s’est procuré une dernière balle de match inespérée sur penalty. Mais dans un scénario cruel, sa frappe a été détournée par un Bounou impérial, scellant ainsi une égalité pleine d’enseignements.
Au-delà du résultat, cette première sortie version Alonso révèle les chantiers encore en cours côté madrilène, notamment en défense et dans la finition. À l’inverse, Al-Hilal confirme son ambition d’exister à ce niveau, dans la lignée d’un championnat saoudien en pleine mutation. Les regards sont désormais tournés vers les prochaines confrontations, où chaque point pourrait peser lourd dans ce nouveau format du Mondial des clubs.