Un an après le séisme d’Al Haouz : entre mémoire et reconstruction

by La Rédaction

Le 8 septembre marque le premier anniversaire d’une tragédie qui a profondément marqué le Maroc. Il y a un an, un séisme d’une magnitude de 6,9 frappait la région d’Al Haouz, un événement qui restera gravé dans les mémoires comme l’un des plus violents de ces 120 dernières années. L’épicentre, situé à seulement 70 kilomètres de Marrakech, a déclenché des secousses qui se sont fait sentir jusqu’à Casablanca, Rabat, Essaouira, et Agadir, semant la panique dans des zones habituellement paisibles.

   

Cette nuit fatidique, des milliers de personnes ont vu leur vie basculer en quelques secondes. Près de deux millions d’habitants ont été affectés, dont 674 892 enfants, pour qui l’insouciance de l’enfance a été brutalement interrompue. Les rues se sont transformées en refuges de fortune, où la peur, l’incertitude et l’espoir s’entremêlaient. Beaucoup ont attendu, dans le froid de la nuit, redoutant les répliques qui suivaient cette première secousse.

Les pertes matérielles ont été considérables. Plus de 530 établissements scolaires et 55 internats ont subi des dégâts irréparables. Ces lieux, symboles de savoir et de progrès, se sont retrouvés réduits à l’état de ruines. Pour les enfants, l’avenir a pris des allures d’inconnu, et les promesses de relogement temporaire, bien qu’essentielles, ne suffisent pas à effacer le traumatisme. Le séisme a laissé des traces indélébiles dans la vie quotidienne, des blessures qui, malgré les efforts de reconstruction, mettent du temps à cicatriser.

Un an plus tard, la reconstruction progresse, mais le chemin reste long. Des initiatives ont été lancées pour reconstruire non seulement les infrastructures, mais aussi pour restaurer l’espoir des communautés touchées. Cependant, les stigmates émotionnels de cette nuit du 8 septembre persistent, rappelant à chacun que la mémoire des événements est aussi importante que les efforts pour rebâtir.

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