Teddy, un fauteuil « doudou » design made in Marrakech

by La Rédaction

Coup de foudre. Face à lui, on n’a qu’un réflexe : s’y lover, disparaître dans ses bras arrondis, retrouver ce geste instinctif de l’enfance. Ce fauteuil-ours, baptisé Teddy, intrigue autant qu’il rassure. Alors on pose la question au designer, le Français Alexandre Ligios : « Tout est parti d’un tissu, confie-t-il. Je l’ai vu, j’ai pensé à un ours. Je voulais un siège qui protège, presque un cocon. »

De cette intuition naît donc un fauteuil aux courbes pleines, qui revendique le confort. La silhouette enveloppe, les accoudoirs deviennent des pattes, l’ample dossier fait office d’étreinte. Mais Teddy n’est pas qu’une idée bien trouvée : c’est aussi une rencontre de savoir-faire. Sa structure métal et bois est densifiée de mousses, puis confiée à un maître tapissier marocain dont le geste ajuste les volumes, la façon dont la matière tombe et attrape la lumière. Le fauteuil paraît simple : il est en réalité le produit d’un dialogue serré entre dessin, technique et matière.

   

Ce qui frappe, au-delà de l’effet « doudou », c’est la justesse d’échelle. Teddy parle au corps autant qu’à la mémoire. Il convoque ce plaisir tactile, presque enfantin, qu’on a de serrer quelque chose contre soi, mais assume une présence forte dans l’espace. Il ne cherche pas à faire sourire ; il crée un attachement.

Dans un salon clair, une chambre, un coin lecture, un hall, Teddy impose une douceur visuelle et un usage immédiat : s’asseoir, s’appuyer, se laisser prendre. On peut multiplier les références, les influences ; on revient toujours à ce premier mouvement, irrépressible. Le fauteuil semble nous dire : viens.

Et c’est peut-être là son secret : sous l’audace de l’objet, la simplicité d’un geste universel : celui de se blottir.

   

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