Elle n’avait jamais mis les pieds dans un stade. Pourtant, elle a traversé tout un continent, poussée par une passion plus forte que les kilomètres. Rachida Elomari, jeune Marocaine vivant en Virginie, est devenue malgré elle une icône planétaire en assistant à son tout premier match de football… pour soutenir le Wydad de Casablanca lors du Mondial des Clubs 2025.
C’est à Philadelphie que le destin a basculé. Le match n’avait pas encore commencé que la FIFA annonçait que le cap du million de spectateurs avait été franchi : et c’est Rachida, simple supportrice, qui a été célébrée comme la millionième fan du tournoi. Une image relayée à travers le monde, celle d’une femme voilée, émue, brandissant fièrement l’écharpe rouge du WAC dans un stade américain.
Son histoire a touché. D’abord parce qu’elle symbolise la beauté universelle du football : un sport qui dépasse les barrières, unit les peuples et relie les émotions au-delà des frontières. Ensuite, parce qu’elle remet au centre ce que le sport a parfois tendance à oublier : les tribunes, les voix discrètes, les parcours silencieux qui méritent d’être entendus.
« Voir mon équipe jouer pour la première fois dans un stade, ici aux USA, est un rêve devenu réalité », a-t-elle confié, submergée par l’émotion. Pour elle, comme pour tant d’autres, ce n’est pas un simple match. C’est une reconnaissance, une appartenance, une victoire du cœur.
En donnant une visibilité mondiale à cette passionnée du Wydad, la FIFA a sans le vouloir mis en lumière un pan méconnu du football marocain : celui qui vibre loin des pelouses, dans les salons américains, les cafés de banlieue ou les groupes WhatsApp d’expatriés. Un football qui, même loin du sol natal, continue d’inspirer, de fédérer, de faire battre les cœurs rouges de Casablanca… jusqu’au bout du rêve américain.