Nabda Foundation : L’étoile montante de l’inclusion au Maroc

by La Rédaction

Quand on pousse les portes de Nabda Foundation à Casablanca, c’est avant tout une communauté lumineuse, tournée vers l’action et véritablement ouverte à tous que l’on découvre. Ici, chaque personne, qu’elle soit bénéficiaire, bénévole ou simple visiteur, trouve sa place et contribue à bâtir un monde où les barrières s’effacent pour laisser place à la solidarité, au respect, à l’accomplissement et à l’épanouissement. Créée en 2021 sous le nom de SEPanouir, l’organisation a rapidement pris son envol, non pas portée par une ambition démesurée, mais par une idée simple : offrir un espace où chacun peut se révéler, se surpasser et s’exprimer.

Derrière cette aventure humaine et vibrante, on retrouve Aziza Gannoune. Ingénieure de formation, maman de trois enfants et passionnée de sport, elle évoluait auparavant dans le domaine de la supply chain au sein d’une entreprise reconnue. Un poste stable, une carrière prometteuse. Mais quelque chose manquait. « À un moment, j’ai compris que ma place était ailleurs. Je voulais construire quelque chose qui ait du sens, quelque chose de durable pour les autres », confie-t-elle avec une sincérité désarmante.

   

Ce choix, aussi audacieux qu’inattendu, a marqué le début de l’histoire de Nabda. Aziza Gannoune n’a pas bâti une simple association, mais un véritable écosystème humain, où le sport, l’art et l’emploi deviennent des leviers pour transformer des vies.

Le sport, un moteur pour se dépasser

Le Nabda Club, situé au cœur du quartier Maârif, au 46-48 rue Ibnou Majat, n’est pas une salle de sport comme les autres. Ici, il n’y a pas de place pour le regard condescendant ni pour les barrières invisibles qui enferment souvent les personnes en situation de handicap. Sur les tapis de course, on voit des jambes puissantes courir avec fluidité à côté de jambes encore hésitantes mais courageuses. Les poids sont soulevés avec la même détermination, qu’ils soient portés par des bras sculptés ou par des membres qui réapprennent à se mouvoir. Chaque sourire partagé entre participants raconte une histoire de résilience et de fraternité.

« On ne vient pas ici seulement pour transpirer ou pour sculpter son corps. On vient pour retrouver confiance, pour se sentir capable », explique l’un des entraîneurs, le regard pétillant.

Les bénéficiaires ne s’arrêtent pas aux murs du Nabda Club. Ils grimpent le Mont Toubkal, participent à des triathlons inclusifs et s’aventurent dans des randonnées adaptées. Ces expériences dépassent largement le cadre du sport : elles forgent des souvenirs, elles construisent des amitiés solides.

L’art, une fenêtre sur soi et sur le monde

L’art, quant à lui, est une respiration. Dans les ateliers de théâtre, d’art-thérapie et de street art, les bénéficiaires posent leurs mots, leurs couleurs et leurs émotions sur des toiles, des scènes et des murs. Certains découvrent une passion insoupçonnée, d’autres une forme de guérison.

En 2025, un Charity Gala artistique viendra célébrer ces talents souvent restés dans l’ombre. Et ce n’est pas qu’une question d’exposition : c’est une question de reconnaissance, de dignité et de fierté.

L’emploi, une clé pour l’avenir

Enfin, l’emploi. Si le sport renforce le corps et l’art apaise l’esprit, l’insertion professionnelle est le socle sur lequel on peut bâtir un futur serein. Grâce à des partenaires comme Capgemini, la CIMR et l’Institut Français, Nabda propose des formations adaptées, du coaching et des rencontres avec des recruteurs.

Chaque bénéficiaire est accompagné avec une attention particulière. On ne distribue pas des solutions toutes faites : on écoute, on comprend, on ajuste. « L’essentiel, c’est que chacun reparte avec une perspective, un cap, et surtout, une confiance retrouvée », raconte un conseiller en insertion.

Un lieu, une communauté, une famille

Au fil des années, Nabda Foundation est ainsi devenue bien plus qu’une association, c’est presque une famille, un lieu où les liens humains transcendent les statuts et les différences. En trois ans, plus de 500 bénéficiaires ont franchi ses portes. Parmi eux, il y a Omar, 11 ans, qui rêve aujourd’hui de participer aux Jeux Paralympiques. « Je viens trois fois par semaine pour mes entraînements et je suis heureux de m’entraîner à Nabda. Les entraîneurs sont gentils, je m’amuse et je sens que mes muscles se renforcent. Un jour, je participerai aux Jeux Olympiques ! » raconte-t-il avec des étoiles dans les yeux.

Il y a aussi Fouad, qui a bravé ses limites pour terminer un triathlon, ou encore Samir, qui a retrouvé une stabilité professionnelle après des années d’incertitude.

Ces visages, ces parcours, ces prénoms, ce sont eux qui donnent à Nabda sa raison d’être. Derrière chaque histoire, il y a une rencontre, un soutien discret, une main tendue au bon moment.

Avant de nous quitter, Aziza Gannoune glisse quelques mots qui résonnent comme un mantra :

« L’inclusion n’est pas un privilège. C’est une nécessité. Et chaque petit pas que nous faisons ensemble est une victoire partagée. »

   

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